Manche: une bombe allemande retrouvée dans le filet d'un navire de pêche

Groupes de plongeurs-démineurs (Photo d'illustration) - Boris HORVAT / AFP
La préfecture maritime de la Manche a signalé ce jeudi que le Groupe de Plongeurs Démineurs du département était intervenu plus tôt pour traiter une bombe allemande de la Seconde guerre mondiale retrouvée par l'équipage d'un bateau de pêche dans ses filets. L'opération a été couronnée de succès.
C'est à l'aube que le Centre des Opérations Maritimes a été averti du repêchage de la bombe par le Tangaroa, qui naviguait alors 11 km au large de Ouistreham. L'instance a aussitôt informé le Groupe des Plongeurs Démineurs. A 5h30, cinq d'entre eux ont embarqué à bord d'un hélicoptère venu les prendre à leur base navale de Cherbourg. L'engin explosif s'est avéré être un LMB1000, d'un poids avoisinant la tonne. Et un simple mouvement pouvait percuter l'amorce et libérer la charge.
Les consignes préfectorales
A 8 heures, après avoir évacué l'équipage du Tangaroa à bord d'un canot, les plongeurs ont donc remis la bombe à l'eau en toute sécurité, au moyen de sangles. Elle n'y restera pas très longtemps. Une opération de contre-minage sera en effet menée, a assuré la préfecture maritime de la Manche qui rappelle:
"La préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord rappelle qu'il convient de signaler sans délai toute découverte d'engin historique en mer ou sur l'estran, au Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (numéro de téléphone: 196), au sémaphore ou à la gendarmerie les plus proches en précisant: la nature et la description de la munition (avec photo), la date et la position de la découverte (coordonnées GPS), vos coordonnées téléphoniques, et pour les découvertes en mer, le nom et le numéro du navire. Ces informations essentielles au traitement de la munition seront ensuite transmises au COM, puis au GPD.
Remettre à l'eau un engin historique sans consulter les autorités maritimes représente une prise de risques importante, non seulement pour le pêcheur, mais aussi pour les marins qui chaluteront peut-être à leur tour ce même engin.