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Police-Justice

Incendie de l'hôtel des impôts de Morlaix: quatre hommes jugés à Brest

L'intérieur du centre des impôts de Morlaix le 20 septembre 2014, après l'incendie

L'intérieur du centre des impôts de Morlaix le 20 septembre 2014, après l'incendie - FRED TANNEAU, AFP

Les trois agriculteurs et le Bonnet rouge poursuivis pour l'incendie de l'hôtel des impôts de Morlaix en septembre 2014 lors d'une manifestation d'agriculteurs contre la baisse des cours et les taxes, sont jugés à partir de ce jeudi par le tribunal correctionnel de Brest.

Le procès de trois agriculteurs et d'un Bonnet rouge, poursuivis pour l'incendie de l'hôtel des impôts de Morlaix en septembre 2014, s'est ouvert ce jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel de Brest.

Les quatre prévenus nient les faits et leurs deux avocats vont plaider la relaxe.

La colère des agriculteurs

Dans la soirée du 19 septembre 2014, environ 300 producteurs de légumes du nord-Finistère s'étaient donnés rendez-vous à Morlaix, avec des tracteurs chargés de pneus et de détritus divers. A l'époque victimes de l'embargo russe, les agriculteurs protestaient contre la baisse des cours et les taxes.

Dans un contexte très tendu, le rassemblement avait vite dégénéré. Les locaux de la Mutualité sociale (MSA), à St Martin des Champs près de Morlaix, étaient incendiés. Plus tard, le hall et une partie de l'hôtel des impôts de Morlaix brûlaient.

Outre les faits de destruction par incendie, la justice reproche aux prévenus d'avoir retardé l'intervention des pompiers.

"Trouver des coupables"

Les quatre hommes sont poursuivis uniquement pour l'incendie de l'hôtel des impôts. Selon la défense, il n'y a pas de preuves matérielles mettant en cause les quatre hommes.

"Mon client apparaît sur une vidéo, il reconnait avoir manifesté son soutien aux agriculteurs, mais les images ne démontrent pas sa participation à l'incendie", a expliqué avant l'audience Me David Rajjou, avocat du Bonnet rouge, évoquant "les pressions politiques à l'époque pour trouver des coupables". "Mes clients sont des lampistes", a déclaré Me Jaime Rates, avocat des trois agriculteurs.

L'Etat s'est également porté partie civile.

M. F. avec AFP