"Morose à cause de son enfance difficile", il s'en prend à une cinquantaine de tombe du cimetière de Froges

Image d'illustration du Palais de justice de Grenoble - RMC
Dans la nuit du 5 au 6 septembre 2025, de nombreuses tombes ont été dégradées dans le cimetière municipal de Froges (Isère). François Touret De-Coucy, procureur adjoint à Grenoble a affirmé auprès du Dauphiné Libéré que "des crucifix, décorations et éléments religieux" ont été "volontairement dégradés", sur une cinquantaine de tombes.
Selon le représentant du parquet, le suspect "a été arrêté en flagrant délit, grâce à l'intervention de riverains qui l'ont immobilisé jusqu'à l'arrivée des gendarmes de la brigade de Saint-Ismier".
Âgé de 22 ans, le mis en cause "n'a aucun antécédent judiciaire et a rapidement reconnu les faits" détaille le procureur adjoint. "Il a erré toute la journée dans la ville avant de s’installer dans le parc situé près du cimetière, se sentant morose et triste à cause de son enfance difficile, voulant extérioriser sa colère en s’en prenant à des éléments religieux évoquant Dieu", poursuit le magistrat.
Le suspect déféré
Placé en garde à vue samedi soir, le suspect serait apparemment fragile sur le plan psychiatrique. "L'intéressé évoque un trouble autistique non diagnostiqué", ajoute François Touret De-Coucy. Le jeune homme a été déféré dimanche "en vue d'une comparution à délai différé, dans l'attente d'une expertise psychiatrique et de la liste des victimes".
Selon le procureur adjoint, ces faits, qualifiés de "violation de tombeaux, de sépultures, d’urnes cinéraires ou de monuments édifiés à la mémoire des morts", sont passibles d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. Il ajoute qu'un "contrôle judiciaire sera sollicité avec les obligations de travail ou formation, de soins psychiatriques et l’interdiction de paraître sur la commune de Froges".