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Police-Justice

Essonne: le déraillement d'un train fait au moins six morts

Le déraillement d'un train à Brétigny-sur-Orge, ce vendredi, a fait plusieurs victimes.

Le déraillement d'un train à Brétigny-sur-Orge, ce vendredi, a fait plusieurs victimes. - -

Un train a déraillé, vendredi en fin d'après-midi, en gare de Brétigny-sur-Orge, faisant, selon un dernier bilan provisoire, au moins 6 morts et huit blessés graves.

Le déraillement du train Teoz 3657 effectuant la liaison Paris-Limoges, survenu vendredi à 17h14 dans une gare de l'Essonne, à Brétigny-sur-Orge, a fait au moins six morts, et trente blessés, dont huit graves, selon un dernier bilan annoncé par Jean-Marc Ayrault, qui s'est rendu sur place en fin de soirée.

D'après le président de la SNCF, Guillaume Pépy, six wagons du train ont déraillé lors de l'accident. "Quatre voitures sont totalement déchiquetées. Une est couchée, trois autres sont en travers", avait indiqué le député de l'Essonne, Michel Pouzol, qui s'est rendu sur place.

Déraillement de six voitures, "à hauteur de l'aiguillage"

Six voitures ont déraillé lors de l'accident, a indiqué le président de la SNCF Guillaume Pepy, présent sur place. "Il y a deux voitures, les voitures 3 et 4 du train (...) qui ont déraillé et le train ensuite a connu, pour ce qui concerne les quatre autres voitures, un déraillement également", a expliqué Guillaume Pepy devant la presse.

Au bord des larmes, le président de la SNCF a exprimé sa "solidarité vis-à-vis des victimes et de leurs familles et une très très grande émotion". "Les catastrophes ferroviaires sont quelque chose qui bouleverse l'ensemble de l'opinion et l'ensemble de ceux qui sont attachés au train dans notre pays", a ajouté Guillaume Pepy. Selon lui, 370 personnes se trouvait à bord du convoi.

Plus tard dans la soirée, le président de la SNCF a expliqué que le déraillement du train Téoz s'est produit "à hauteur de l'aiguillage, qui se situe à 200 mètres en amont de la gare". "Quand il y a déraillement, ce peut être soit le rail, soit la roue, ce sera aux enquêtes de le déterminer", a poursuivi Guillaume Pépy, précisant que, grâce aux cheminots, une collision avec un autre train a pu être évitée.

Train coupé en deux

Il était 17h14 quand les six derniers wagons du Paris-Limoges ont déraillé selon Guillaume Pépy, déchiquetant dans le choc le toit du quai.

Le train, qui circulait sur le tracé de la ligne du RER C, s'est scindé en deux en entrant à grande vitesse dans la gare, selon une source policière. "Une partie du train a continué à rouler, tandis qu'une autre s'est couchée sur le flanc sur le quai". La catastrophe s'est étendue sur "plusieurs centaines de mètres", selon un responsable des secours.

Un passager a expliqué avoir dû "enjamber une personne décapitée" pour sortir de son wagon. "Peu après le départ alors que je me plongeais dans ma lecture, on a ressenti un premier choc, la voiture dans laquelle je me trouvais - la troisième ou la quatrième, je ne sais plus - a été ébranlée. Il y a eu tout de suite un deuxième choc, là la rame s'est soulevée, puis un troisième et un quatrième et le wagon s'est couché", a-t-il raconté.

François Hollande s'est rendu sur place

Le président de la République, François Hollande s'est rendu sur place, en milieu de soirée, et a témoigné "sa solidarité aux familles" et annoncé que "trois enquêtes avaient été diligentées"

"Au moment où je vous parle, il y a 6 personnes décédées, 22 blessés graves dont une pour laquelle le pronostic est engagé", a déclaré le président de la République, qui a ajouté que "les blessés les plus graves (étaient) tous évacués"

Le chef de l'Etat a également salué la "mobilisation des services de secours". "Tous ceux qui pouvaient intervenir vite l'ont fait dans des conditions qui ne souffrent aucune discussion", a-t-il dit, ajoutant que "l'enquête devra déterminer la cause de ce qui s'est produit dans cette gare".

Six morts selon un bilan provisoire

Un dernier bilan provisoire transmis vers minuit par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui s'est rendu sur place, fait état de six morts et trente blessés, dont huit graves.

Le ministère de l'Intérieur avait auparavant indiqué que tous les blessés localisés avaient pu être évacués vers des hôpitaux. De lourds moyens de levage ont été envoyés sur place pour rechercher d'éventuelles victimes qui se trouveraient toujours sous les wagons ou coincés entre le train et le quai.

Il s'agit de la plus grave catastrophe ferroviaire en France depuis celle qui avait fait 56 morts à la gare de Lyon à Paris en 1988.

Les hôpitaux parisiens en alerte

Le plan rouge "destiné à organiser" les secours en cas "d'événement provoquant un nombre élevé de victimes" a été déclenché. Quelque 300 pompiers, 20 équipes médicales Smur et huit hélicoptères ont été mobilisés sur place pour porter secours aux victimes, tandis que le parvis de la garde de Brétigny a été transformé en hôpital de campagne.

Tous les hôpitaux de la région parisienne se sont tenus "en alerte", en particulier ceux "du grand sud, sud-est et Paris", pour prendre en charge les victimes du déraillement d'un train dans l'Essonne.

>> Un numéro vert pour les familles des victimes a été mis en place : 0800 130 130

[#Bretigny] la #SNCF a mis en place un numéro d'urgence pour les familles des victimes : 0800 130 130
— Gouvernement (@fil_gouv) July 12, 2013
A.S. avec AFP