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Police-Justice

Après les attentats de Paris, métro et RER sous haute surveillance

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Après les attentats de vendredi, la sécurité a été renforcée à Paris dans les transports en commun. Très fréquentés, le métro et le RER sont des cibles faciles, et vulnérables. De nombreuses forces de l'ordre ont été déployées pour contrôler et rassurer les usagers.

Dans les couloirs du RER et du métro parisien, des patrouilles de gendarmes mobiles déambulent depuis samedi. Après les attentats, leur mission consiste à rassurer les usagers mais également à détecter les attitudes étranges.

"Ce qui attire notre regard, ce sont surtout les comportements fuyants, les personnes qui nous évitent. On contrôle aussi les sacs lourds", informe Tony, chef d’escadron gendarmerie mobile.

Des interpellations généralement courtes. "On se renseigne. On va voir au niveau de nos fichiers si la personne est claire. Si c’est le cas, on lui rend ses papiers d'identité et c’est fini", précise le responsable.

4.000 militaires déployés

Depuis les attaques meurtrières du 13 novembre, la sécurité a été fortement et progressivement renforcée. 1.000 militaires supplémentaires sont en cours de déploiement pour épauler les 3.000 déjà présents. De fait, "la sécurité est à son niveau humain maximum", a souligné Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France.

"Dès samedi", quelques heures après les attentats, "la préfecture de police a mis en œuvre un doublement des effectifs en tenue, passant de 300 à 600 agents", rappelle-t-il. Et à ces agents de la force publique s'additionnent les effectifs des services de la police ferroviaire de la SNCF, la Suge (1.200 personnes), et de sécurité de la RATP, le GPSR (1.000 personnes). Les hommes sont postés dans des endroits stratégiques, notamment dans les plus grandes stations où l’affluence est forte.

Usagers rassurés

Si ce déploiement massif a de quoi surprendre, il permet surtout de rassurer les usagers. "S’ils sont plus présents, ils seront forcément plus prompts à réagir. C’est forcément une bonne chose", témoigne l’un d’entre eux. "Je n'ai pas vraiment peur mais on n’y pense malgré tout. C’est émouvant de les voir", estime une passagère.

De leur côté, les autorités appellent les 7 millions de voyageurs à la plus grande vigilance.

P.P. avec Antoine Heulard et Christelle Rouxelle