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Police-Justice

Affaire Omar Raddad: des traces d'ADN "exploitables" retrouvées

Omar Raddad a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa patronne.

Omar Raddad a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa patronne. - Gérard Julien - AFP

Omar Raddad a été reconnu coupable du meurtre de sa patronne en 1994. Le jardinier a toujours clamé son innocence. La réalisation de ces nouveaux prélèvements pourrait ouvrir la porte à un procès en révision.

Des révélations qui pourraient bien éclairer la justice sur cette affaire vieille de plus de 20 ans. Le parque de Nice révèle que des traces d'ADN "exploitables" ont été mises en évidence lors de nouveaux prélèvements dans l'affaire dite Omar Raddad, jardinier marocain condamné pour le meurtre en 1991 de sa patronne Ghislaine Marchal, des accusations qu'il a toujours niées.

Cette nouvelle expertise a été réalisée à la demande de l'avocate de Omar Raddad, Me Sylvie Noachovitch, s'appuyant sur une loi de 2014 visant à assouplir les conditions de révision d'un procès. Me Noachovitch espère que l'exploitation de ces ADN permettra de découvrir qui est le "véritable" meurtrier.

"Omar m'a tuer"

Ces nouveaux prélèvements ont été effectués sur deux portes un chevron qui se trouvaient sur la scène de crime. C'est notamment sur ces deux portes que les inscriptions, qui ont crée l'imaginaire autour de cette affaire, "Omar m'a tuer" et "Omar m'a t" avaient été écrites avec le sang de la victime.

Ces traces n'ont pas encore été exploitées et doivent l'être "dans les mois qui viennent", selon le parquet. Ce dernier souligne qu'il convient de "rester extrêmement prudent quant aux identités génétiques recueillies sur ces traces", qui "peuvent provenir des protagonistes de l'affaire tout autant que de manipulations ultérieures aux faits". Pour révéler la vérité, ces traces seront comparées au Fichier national automatisé des empreintes génétiques. 

Grâce présidentielle

Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre le 23 juin 1991 à Mougins (Alpes-Maritimes) de Ghislaine Marchal, riche veuve d'un équipementier automobile, dont il était le jardinier, Omar Raddad espère obtenir la révision de son procès.

Il n'a eu de cesse de clamer son innocence, notamment en mettant en avant deux empreintes ADN retrouvées sur les lieux du crime et qui ne correspondent pas aux siennes. La justice a cependant refusé en 2002 un nouveau procès. Toutefois, Omar Raddad a bénéficié d'une libération conditionnelle le 4 septembre 1998, après une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac.

la rédaction avec AFP