A Nice, six gérantes de salons de massages asiatiques jugées pour proxénétisme

Le journaliste est accusé d'usurpation de la nationalité nigérienne - AFP
Six gérantes de salons de massages asiatiques ont commencé à comparaître ce lundi devant le tribunal correctionnel de Nice pour proxénétisme, accusées d'avoir organisé la vente de massages à caractère sexuel dans leurs salons.
"Une bulle de douceur et de sensualité"
Ces six femmes de nationalité chinoise comparaissent aux côtés d'un Français, pacsé avec l'une d'entre elles. Un second homme, de nationalité chinoise, ne s'est pas présenté à l'audience. Tous sont principalement poursuivis pour "tolérance habituelle de la prostitution dans un lieu ouvert au public", la qualification pénale du proxénétisme hôtelier.
Leurs salons, Zen Beauty, Jade Tian ou encore Pearl Azur, aujourd'hui placés en liquidation judiciaire, promettaient notamment sur internet "une bulle de douceur et de sensualité" avec de "charmantes masseuses asiatiques".
Prestations sexuelles de 15 à 50 euros
Le site précisait qu'il s'agissait de "massages sensuels sans but thérapeutique ni érotique", mais selon l'enquête des clients venaient en fait s'y faire masturber, une prestation sexuelle qu'ils payaient de 15 à 50 euros selon leurs auditions.
Les salons semblaient fonctionner de façon assez semblable, des masseuses travaillant dans plusieurs établissements, et certains étant gérés par les mêmes personnes, selon l'enquête, qui a également trouvé des similitudes avec des affaires de proxénétisme dans le milieu chinois de Paris.
Immigration clandestine et travail dissimulé
L'enquête, menée par la police aux frontières, avait démarré en 2013 à la suite de la dénonciation d'un voisin de l'un de ses établissements situés dans le centre-ville de Nice. Les huit prévenus sont également poursuivis pour d'autres délits, de l'exercice illégal de la profession de masseur-kinésithérapeute à l'aide à l'immigration clandestine, en passant par le travail dissimulé.
Les masseuses, venues de Chine ou d'Asie du Sud-Est, entrées parfois en France avec des visas étudiants, travaillaient le plus souvent sans contrat de travail, certaines dormant la nuit à même les lits de massage des établissements. L'audience est programmée jusqu'à vendredi.