Sachets de nicotine: la fédération des buralistes des Yvelines juge que "l'interdiction n'est pas une solution"

Des sachets de nicotine - Image d'illustration - BFMTV
"On ne comprend pas cette interdiction." Dans son bureau de tabac de Maurepas, dans les Yvelines, Jean-François Vigouroux réaffirme son opposition à l'interdiction, dès mars 2026, des sachets de nicotine, annoncé par décret dans le Journal officiel ce samedi 6 septembre.
Également appelés pouches, ces produits étaient dans le viseur du gouvernement depuis l'automne 2024, inquiet de l'accroissement des intoxications liées à ces sachets de nicotine chez les mineurs.
"La production, la fabrication, le transport, l'importation, l'exportation, la détention, l'offre, la cession, l'acquisition et l'emploi de produits à usage oral contenant de la nicotine sont interdits sur le territoire national", affirme le Journal officiel.
"Un micro-marché"
Le président de la Fédération des buralistes des Yvelines Jean-François Vigouroux regrette "une décision prise par le ministère de la Santé", "sans aucun débat avec la Confédération des buralistes". Il reproche au gouvernement "d'interdire plutôt que de réglementer".
"L'interdiction n'est pas une solution. Ce qu'il faut c'est une réglementation très cadrée, et ça, malheureusement, l'État a préféré l'interdiction", déplore-t-il.
Il explique vendre "depuis quelques mois" ces produits destinés "aux fumeurs pour leur permettre d'avoir un substitut au tabac à combustion". "On en vend régulièrement. C'est un micro-marché mais qui se développe de plus en plus", assure Jean-François Vigouroux.
Ce dernier reconnaît faire face à des demandes de mineurs, mais il se montre catégorique: il refuse à chaque fois de leur en vendre. D'autant plus que le buraliste assure ne pas observer un grand engouement chez les jeunes.
Surtout, l'interdiction n'aura aucun effet sur la consommation des plus jeunes selon lui. "Les mineurs en trouveront quand même, sur Internet ou dans la rue", déplore Jean-Françoix Vigouroux, qui craint l'émergence de "marchés parallèles".