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Paris Île-de-France

Mort de Nahel: un an après les émeutes, des stigmates toujours visibles à la Verrière

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Un an après la mort de Nahel, tué lors d'un contrôle de police à Nanterre, retour à La Verrière dans les Yvelines, un an après les émeutes qui ont embrasé la région. La ville avait payé un lourd tribut. La mairie espère commencer rapidement les travaux pour enfin tourner la page.

Un an plus tard, les ruines de l'école brûlée témoignent de la violence des émeutes survenues après la mort de Nahel, tué lors d'un contrôle de police à Nanterre. La commune de La Verrière, dans les Yvelines, a payé un lourd tribut: deux écoles ont été incendiées et le commissariat vandalisé.

En deux nuits de violence, les dégâts à La Verrière sont à hauteur de 30 millions d’euros, selon le maire.

Avant que l'un des établissements scolaires ne s’enflamme sous ses yeux, Jean-Michel entretenait cette école depuis 34 ans. "Vous imaginez intervenir ici et vous voyez ça en flamme... Comme ils avaient bloqué les accès des pompiers (...), le temps que les pompiers arrivent, les trois quarts de l'école étaient en feu", se souvient l'agent technique de la ville.

La démolition du site prévue en juillet

Depuis, les enfants ont pu poursuivre leur scolarité dans une autre école, où huit salles de classe ont été amené en urgence l’an dernier. Mais il faudra attendre pour retrouver leur établissement, aujourd'hui en ruine.

"On a plein d'intrusions, plein de vols. On n'a pas les moyens de gardienner un site sur une si longue période, ça fait un an", explique Nicolas Dainville, l'édile de la commune. "On a vraiment hâte que les ruines soient démolies", souffle l'élu, alors que ce chantier est prévu en juillet.

"Les choses avancent" doucement

Malgré les embûches et les longues procédures pour lancer les travaux, cette commune de 6.000 habitants a, en un an, commencé à cicatriser.

"Les choses avancent", note Nicolas Dainville. "Il y a eu la réparation de notre maison de quartier qui avait été endommagé, il y a eu la réparation des voiries qui avaient été fortement abîmées, le remplacement des conteneurs qui avaient été brûlés, la réparation de notre commissariat de police municipale qui a été vandalisée", détaille le maire.

Il reste désormais le groupe scolaire à reconstruire. "Il y a des procédures de marchés publics qui sont horriblement longues", déplore le maire. Cette école, calcinée, devrait renaître de ses cendres pour la rentrée 2026.

Chloé Berthod avec Alicia Foricher