Retraites: la raffinerie TotalEnergies de Normandie "sera arrêtée" dès ce week-end, selon la CGT

La raffinerie de Gonfreville-l'Orcher est maintenant à l'arrêt. - Mychele Daniau - AFP
La raffinerie TotalEnergies de Normandie, où les salariés sont en grève mais où les expéditions se poursuivent, "sera arrêtée" à partir de ce week-end, a indiqué vendredi à l'AFP Eric Sellini, coordonnateur CGT au sein du groupe pétrolier.
"Les salariés ont haussé le ton" et "les principales unités commenceront à s'arrêter à partir de demain" de manière à ce que "normalement, la raffinerie sera arrêtée ce week-end ou lundi au plus tard", a-t-il détaillé, au lendemain de l'annonce par le gouvernement de son recours à l'article 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites.
"Les livraisons se font de façon sporadique"
Depuis plusieurs jours, les syndicats du pétrole proposent aux grévistes des raffineries de durcir le mouvement en arrêtant la production, mais ces derniers renâclent à entamer ces opérations techniquement délicates et longues.
Les raffineries de La Mède, Donges et celle d'Esso à Fos-sur-Mer sont toujours en grève, "ça ne change pas", a expliqué M. Sellini. A Fos, "les livraisons se font de façon sporadique", a-t-il ajouté.
Les expéditions avaient repris jeudi sur le site Petroineos à Lavera.
La raffinerie de Gravenchon-Port-Jérôme (Esso) avait dû arrêter sa production par manque de pétrole brut envoyé par le dépôt d'importation du Havre, où les salariés sont également en grève.