Réforme des retraites: Nicolas Mayer-Rossignol va "envoyer à l'Élysée" la facture des dégradations à Rouen
Un premier courrier doit partir ce mercredi pour l'Elysée. Au lendemain de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Nicolas Mayer-Rossignol, maire PS de Rouen, a dressé le bilan des dégradations qui ont eu lieu en marge de la manifestation du 28 mars.
Il estime le coût financier, qui est en train d'être chiffré précisément, à au moins un million d'euros pour sa ville. Cela comprend aussi bien les dégradations de biens publics (bitumes, poubelles, etc) que le préjudice en termes d'attractivité pour la ville.
"Les commerces ont une perte de chiffre d'affaires pour les jours de manifestation (...) et ceux après", affirme Nicolas Mayer-Rossignol en conférence de presse ce mercredi.
"Aucune raison" que les contribuables paient
Mais le maire de Rouen l'affirme: "Il n'y a aucune raison que ce soit les contribuables Rouennaises et Rouenais seuls qui paient cet endettement."
"Cette facture, nous l'envoyons à l'Élysée. D'autant plus que cette facture vient s'ajouter à d'autres événements survenus pendant les mandats, pendant la présidence d'Emmanuel Macron", continue Nicolas Mayer-Rossignol. L'édile mentionne notamment le mouvement de gilets-jaunes mais aussi l'incendie à l'usine Lubrizol en septembre 2019.
"Les Rouennaises et les Rouennais n'ont pas oublié qu'un mois après l'incendie de Lubrizol, Emmanuel Macron était venu à Rouen. Il était venu pour écouter les riverains et aussi pour indiquer que 'l'Etat allait s'activer, s'engager' pour redonner de l'attractivité, un soutien à la ville de Rouen. Cette promesse n'a jamais été tenue et résonne dans les rues", affirme le maire de la ville normande.
22 personnes interpellées
À Rouen, 12.700 personnes ont manifesté mardi contre la réforme des retraites, selon les autorités, un chiffre en baisse par rapport à la semaine dernière. Des heurts ont éclaté en marge du cortège, dans le centre-ville. Vingt-deux personnes ont été interpellées d'après le bilan de la préfecture.
Lors de la dernière manifestation, le 23 mars, le pouce d'un manifestante a été arraché et l'IGPN a été saisie ce lundi par le parquet de Rouen. D'après le procureur de la République de Rouen, il est probable que cette blessure ait été causée "par l'explosion d'une grenade lacrymogène.