Mort d'un principal à Lisieux: l'autopsie n'a pas pu déterminer les causes du décès

L'autopsie réalisée ce lundi "n'a pu ni exclure l'intervention d'un tiers, ni établir avec certitude une cause naturelle du décès", indique dans un communiqué de presse le parquet du procureur de la République.

Stéphane Vitel, le principal du collège Pierre Simon de Laplace à Lisieux, dans le Calvados, a été retrouvé mort au sein de l'établissement vendredi matin. Une autopsie réalisée ce lundi "n'a pu ni exclure l'intervention d'un tiers, ni établir avec certitude une cause naturelle du décès", indique dans un communiqué de presse le parquet du procureur de la République.

"Des analyses toxicologique et anatomopathologique complémentaires ont été requises", annonce cette source.

Il a été constaté un léger traumatisme crânien, des lésions cutanées et des antécédents cardiaques non traités et un œdème pulmonaire pouvant être consécutif à un choc émotionnel, a appris BFMTV auprès d'une source proche de l'enquête.

Une mort jugée "suspecte"

Les investigations se poursuivent pour déterminer si des tiers pouvaient être présents dans l'établissement au moment de l'intervention de la victime. À 5h59, Stéphane Vitel a été avisé "d'une alarme correspondant à une intrusion dans l'établissement", explique le parquet dans son communiqué.

"Alors qu'il s'apprêtait à partir en vacances depuis son domicile personnel, il a décidé de faire un détour sur son trajet pour vérification, accompagné de son épouse et de leurs deux enfants mineurs", rappelle cette source.

Stéphane Vitel est entré dans l'établissement. Sa fille ne le voyant pas revenir, elle est elle aussi entré dans le collège, où elle a trouvé son père inconscient. Malgré l'intervention des pompiers et du Samu, prévenus par la famille, l'homme de 48 ans n'a pas pu être réanimé.

La piste de l'arrêt cardiaque a d'abord été avancée pour expliquer la mort de Stéphane Vitel. Mais elle a vite été balayée. Le parquet a évoqué dans le week-end "une mort suspecte".

"Une trace d'effraction sur une porte secondaire du collège"

"Je suis sûre qu'il s'est fait agresser", a déclaré vendredi au micro de BFMTV son épouse, Jeanne Mailhos Vitel, expliquant également avoir vu une voiture "partir en trombe" avant d'entrer dans le bâtiment. "Il y avait de la lumière dans une fenêtre du collège, donc il y a eu une intrusion."

"Les premières constatations ont permis d'identifier une trace d'effraction sur une porte secondaire du collège", indique le parquet dans son communiqué. "Il n'y a pas de désordre au sein de l'établissement.

"Toute personne détenant une information sur l'enquête peut joindre la police judiciaire de Caen au numéro de téléphone suivant: 02.32.81.27.77", informe le parquet.

Hugo Dorsemaine et Ariel Guez