Mort d'un principal à Lisieux: la famille dénonce "de nombreuses zones d'ombre" dans le dossier

Des portraits du principal du collège Pierre-Simon de Laplace retrouvé mort dans des conditions suspectes dans son établissement, le 12 août 2023 à Lisieux dans le Calvados - LOU BENOIST © 2019 AFP
La famille de Stéphane Vitel a toujours des questions. Le 11 août 2023, ce principal d'un collège de Lisieux a été retrouvé mort dans son établissement, un décès probablement lié à "problème cardiaque", d'après le procureur de la République de Caen. Une conclusion qui ne convient pas à la famille du défunt.
Dans un communiqué consulté par Ouest-France, la famille de Stéphane Vitel assure que "sept mois plus tard, les causes de son décès ne sont pas établies" et souhaite que l'enquête soit relancée.
Des "zones d'ombre" pour la famille
"Les conclusions établies par le procureur de la République de Caen, le 8 décembre 2023", soit le problème cardiaque, et le fait que "personne n’était présent au moment de sa mort dans le collège" sont "sans fondement", pour la famille.
"Aucun élément matériel du dossier ne permet d’étayer ni de justifier cette version", écrit cette dernière ajoutant que "le dossier comporte de nombreuses zones d’ombre."
Contacté par nos confrères, le procureur de la république de Caen affirme que "c’est la position de la famille" et ne souhaite "ni entrer dans une polémique, ni communiquer là-dessus".
Au collège après une alarme anti-intrusion
Stéphane Vitel, 48 ans, a été retrouvé mort vendredi 11 août dans son établissement. Il s'était rendu au collège, avec son épouse et ses deux enfants, après le déclenchement de l'alarme anti-intrusion. La fille de Stéphane, inquiète de ne pas voir revenir son père, était entrée dans le collège et l'avait trouvé inconscient. Il n'avait pas pu être réanimé malgré l'intervention des pompiers et du Samu.
Responsables du déclenchement de l'alarme alors qu'ils s'introduisaient dans l'établissement, deux jeunes avaient été interpellés quelques jours plus tard puis mis en examen pour intrusion et dégradations. Le parquet avait rapidement indiqué que les deux adolescents n'étaient plus sur les lieux au moment de la mort du principal du collège.
En décembre 2023, le procureur de la république de Caen a indiqué que des "lésions cutanées minimes" ainsi qu'une "pathologie cardiaque ancienne et non traitée" ont été constatés lors de l'autopsie de Stéphane Vittel. "Les éléments médico-légaux penchent en faveur d'une cause naturelle de la mort."
Désormais, la famille du proviseur demande également de l'aide au Premier ministre Gabriel Attal pour que la mention "Mort pour le service de la République" lui soit décernée.