Mohamed Amra extrait de prison: Gérald Darmanin assure que "les conditions de sécurité seront hors normes"

Mohamed Amra doit être extrait "la semaine prochaine" de sa prison de Condé-sur-Sarthe pour être interrogé. Lors d'un entretien durant le 20 heures de TF1, le garde des Sceaux, a assuré que ce transfèrement se déroulera sans encombre.

Le narcotrafiquant Mohamed Amra va être extrait "la semaine prochaine" de sa prison de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne. Le narcotrafiquant, arrêté en février dernier en Roumanie après une longue cavale, va être interrogé dans le bureau des juges d'instruction de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé, au tribunal de Paris, a appris BFMTV.

Un transfèrement qui s'annonce sous haute tension, le narcotrafiquant ayant réussi à s'échapper lors d'une précédente extraction d'une maison d'arrêt. Il s'était évadé lors de l'attaque d'un fourgon par un commando armé qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires au péage d'Incarville. Trois autres avaient été grièvement blessés.

Des conditions de sécurité hors normes

Interrogé lors du 20 heures de TF1, Gérald Darmanin s'est montré confiant sur la réussite de cette extraction.

"Il y aura des conditions de sécurité hors normes pour permettre au juge d'instruction de l'interroger", a assuré le ministre de la Justice.

"Le ministère de l'Intérieur, qui aura la responsabilité de ce transfert, le fait dans de magnifiques conditions que ce soit le GIGN ou le RAID ce sont des hommes et des femmes d'un très grand courage et je sais qu'il ne se passera rien", a-t-il aussi ajouté, sans en dire plus sur les contours logistiques de ce transfèrement.

Des entretiens en visioconférence demandés

Du côté des syndicats des surveillants pénitentiaires, ce transfèrement est vécu comme une "trahison". "On souhaite que la visio soit généralisée, encore plus pour lui", déclare à BFMTV Yoan Kara, Secrétaire Général Adjoint du Syndicat National FO Justice.

Des entretiens à distance sur lesquels l'ancien ministre de l'Intérieur est revenu. "Je constate que la loi narcotrafic qui va entrer en vigueur au mois de juin, permettra demain de le faire en visio et empêchera peut-être ces efforts d'argent déployés pour ce Monsieur qui ne mérite pas", a-t-il assuré sur le plateau de TF1.

De son côté, l'avocat de Mohamed Amra, Me Lucas Montagnier, souligne auprès de BFMTV que "cette mesure est décidée dans le strict respect de la législation en vigueur".

"Les magistrats professionnels en charge de l’information judiciaire ont estimé qu’il était nécessaire que l’interrogatoire de Monsieur Amra se tienne en présentiel, décision que ses avocats ne peuvent qu’approuver", ajoute-t-il.

38 personnes, dont le narcotrafiquant, sont mises en examen dans le dossier de l'évasion de Mohamed Amra.

Sylvain Allemand