Manche: au festival Papillons de Nuit, des lycéens cuisinent pour les artistes

Cuisiner pour leurs artistes préférés. Depuis ce vendredi 6 juin, les élèves du lycée hôtelier de Granville Maurice-Marland s'affairent dans les cuisines du festival Papillons de Nuit, à Saint-Laurent-de-Cuves.
Le rendez-vous annuel basé dans la Manche permet aux lycéens de vivre une expérience assez unique: cuisiner et servir les repas des artistes du festival dont Gims, Pierre Garnier, Ninho, Niska, Julien Doré ou encore Adèle Castillon.
De quoi ravir les 46 lycéens qui ont connu un service quasi ininterrompu de 7 heures jusqu'à 2 heures du matin, du petit-déjeuner au dernier repas du soir.
Tous rêvent de servir Ninho, Niska, ou encore Gims
Aussi intense qu'elle est, l'épreuve de cuisiner non-stop dans un service continu n'a pas l'air d'effrayer les élèves du lycée hôtelier. Bien au contraire. Pour eux, la récompense réside d'abord dans l'idée de cuisiner et de servir leurs artistes préférés programmés aux P2N.
"C'est une expérience spéciale qui n'arrive qu'une fois dans notre vie", explique un élève au micro de BFMTV.
Ensuite, la présence sur le site du festival permet aux élèves, sur leur temps de pause, d'assister aussi aux concerts. "On termine à 21h30 et après, on profite un peu des concerts", se réjouit une lycéenne.
Et quand on interroge les 46 apprentis sur l'artiste qu'ils souhaiteraient servir, Ninho, Niska et Gims sont les plus souvent cités. Si certains auront la chance de servir les artistes qu'ils adulent, le parterre de stars sera quasiment ininterrompu dans le restaurant du festival.
"Il ne faut pas les considérer comme des stars"
Quatre équipes se relaient entre la cuisine et la salle, pour près de 1.000 couverts servis sur l'ensemble du week-end. Le tout est encadré d'une main de maître par les professeurs, dont le chef Vincent Delacou.
"Là, on est dans le vrai. On est dans un petit marathon de la production en hôtellerie-restauration. C'est génial pour les élèves. C'est une très belle expérience", explique ce dernier.
Pour tenir la cadence, chacun y va de son astuce. En cuisine, un lycéen préfère penser qu'il sert des "clients lambdas" plutôt que des stars. De quoi éviter une pression supplémentaire. "Si on commence à se mettre la pression par rapport à ça, les plats ne sortiront pas comme on le voudra", annonce-t-il.
En salle, la même rigueur est appliquée pour ne pas se faire déborder. "Si on commence à être parano et perfectionniste, on peut perdre du temps".
Malgré cette envie de ne pas sombrer dans le stress, certains artistes ont tout de même quelques exigences. "Certains ont des phobies. Une artiste ne voulait pas voir de banane sur les buffets. Un autre ne voulait boire que de l'eau provenant des Fidji", s'amuse Vincent Delacou.
Entre deux plats, certains élèves auront la chance d’échanger avec les artistes et même d’assister aux concerts avant un retour en cours prévu ce mardi 10 juin.