Incendie à Rouen: toujours mobilisés "en veille", les sapeurs-pompiers quitteront les lieux mercredi

Ils se relaient depuis samedi soir. Même si l'incendie est maîtrisé et circonscrit, les sapeurs-pompiers de Seine-Maritime sont toujours mobilisés, ce mardi, sur le site où deux immeubles désaffectés ont pris feu avant de s'effondrer sur la rive gauche de Rouen.
Pour autant, "il n'y a plus de fumées" depuis lundi soir "et aucun point chaud ne persiste" autour de la carcasse des deux bâtisses de verre et d'acier, rapporte la municipalité dans son bulletin de mi-journée.
"Les pompiers ont maintenu jusqu’à ce (mardi) midi les opérations d’humidification qui ont pour but de contenir les poussières au sol."
Une entreprise mandatée pour prendre le relais
Depuis, une entreprise mandatée par Rouen Habitat, propriétaire des immeubles calcinés par l'incendie, a pris le relais. La société en question a procédé à l'installation de deux brumisateurs, "qui poursuivront cette humidification pendant au moins une semaine".
"À la mi-journée, le feu devrait être déclaré éteint", a fait savoir la municipalité.
"Des pompiers resteront présents sur site, en veille, jusqu’à 22h. Sauf évolution notable, les pompiers auront quitté le site demain (mercredi), peut-on encore lire dans le bulletin.
Le périmètre de sécurité resserré
Compte tenu de la fin programmée des opérations de secours, le périmètre de sécurité établi dimanche autour de la zone incendiée sera prochainement resserré.
Selon la mairie, Rouen Habitat entend prévenir les risques d'intrusion avec des barrières Heras, dans un premier temps, puis au moyen de tôles, à compter de la semaine prochaine.
Les cinq agents de sécurité déployés sur le site dimanche poursuivront leur mission de gardiennage "en parallèle de l’avancée des travaux de sécurisation de l’enceinte du site".
Rouen Habitat dépose plainte
À ce stade, la ville de Rouen ne déplore aucune victime dans ce sinistre. Les deux immeubles ravagés par les flammes étant connus pour abriter de l'amiante, des analyses ont été diligentés dès dimanche.
Les premiers résultats, portant sur des prélèvements au sol, sont attendus ce mardi. Il faudra patienter jusqu'à mercredi pour en savoir plus sur la qualité de l'air. En attendant, l'inquiétude demeure prégnante parmi les habitants de Rouen, toujours marqués par la catastrophe de Lubrizol.
Chargé de mesurer la teneur en particules fines de l'atmosphère, Atmo Normandie reconnaît avoir mesuré un pic le soir de l'incendie. Ce dernier est ensuite redescendu, retrouvant des valeurs habituelles. Des capteurs ont été placés par l'organisme afin de consolider ces premiers résultats.
À la demande de Nicolas Mayer-Rossignol, le propriétaire des deux immeubles a déposé plainte lundi après-midi. Pour l'heure, l'origine du départ de feu reste inconnue.
Une cellule de crise activée, un numéro vert ouvert
La mairie a ouvert une cellule de crise peu après l'incendie. Elle a également annoncé lundi la création d'un numéro vert, le 0 800 000 430, "dédié à l'enlèvement des débris chez les particuliers ou dans l'espace public".