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Incendie d'immeubles à Rouen: les premiers résultats des analyses des particules fines sont normaux

Un incendie s'est déclaré à Rouen dans le quartier Saint-Julien à Rouen samedi 30 septembre 2023.

Un incendie s'est déclaré à Rouen dans le quartier Saint-Julien à Rouen samedi 30 septembre 2023. - LOU BENOIST / AFP

Les premières analyses aux particules fines ont été révélées par la ville et Atmo Normandie. Si un pic de pollution a eu lieu au moment de l'incendie, le taux de particules est depuis redescendu.

Après l'incendie qui a provoqué l'effondrement de deux immeubles à Rouen ce samedi soir, les premiers résultats des prélèvements exigés par la municipalité sont tombés ce lundi soir.

Si Atmo Normandie a bel et bien observé un pic de particules fines correspondant à un pic de pollution au moment de l'incendie, ce pic est depuis "redescendu", assure la ville dans un communiqué.

Les résultats des analyses des risques liés à l'amiante sont quant à eux attendus ce mardi pour les prélèvements au sol et mercredi pour les analyses d'air.

Des résultats "en dessous des seuils" recommandés

Un analyseur a été installé ce lundi à l'école élémentaire Pépinières Saint-Julien par Atmo Normandie afin de mesurer 24h/24 les concentrations de particules fines dans l'air. Les premiers résultats, datant de 18 heures, montrent un taux de particules PM10 et PM2.5 "couramment observé sur l'agglomération et bien en dessous des seuils journaliers de recommandation et d'alerte".

Trois autres micro-capteurs ont également été positionnés dans la zone de l'incendie pour détecter un possible pic de pollution lors du traitement de la zone, ainsi qu'une série de préleveurs qui permettront de connaître, "après une durée d'exposition de minimum une semaine", les niveaux de benzène, toluène et xylène.

Les écoles, crèches et espaces publics situés à proximité de l'incendie ont quant à eux été nettoyés.

Dès samedi, la ville de Rouen avait missionné une entreprise pour réaliser des prélèvements au sol et des analyses de l'air. Outre l'importance de connaître l'impact de ce sinistre, c'est l'ombre de Lubrizol qui a directement plané sur Rouen, près de quatre ans jour pour jour après l'incendie.

L'inquiétude des habitants persiste

La municipalité a directement voulu rassurer les habitants dès dimanche. "On a l’esprit 'Lubrizol' mais c’est totalement différent puisqu’il n’y a pas de risques chimiques", avait expliqué l'adjointe au maire en charge de l'urbanisme Fatima El Khili sur BFMTV.

Pourtant, l'inquiétude persiste. "On sait que ça peut être toxique", explique Christophe, habitant du quartier Saint-Julien, au micro de BFM Normandie.

"Il y a beaucoup d'amiantes [dans les immeubles brûlés]. Donc qu'est-ce qu'il va se passer?", se demande Marie-Josée, riveraine.

Surtout, malgré les points réguliers sur l'incendie effectués par la municipalité, les habitants continuent à se poser des questions sur la pollution liée à l'incendie et les conséquences des multiples sinistres de ce type qui ont eu lieu ces dernières années à Rouen.

"Si on cumule Lubrizol, Multisol, Bolloré et cet incendie, cancers probables ou pas? Stop au discours, 'ça ne pollue pas'!", avait dénoncé l'Union des victimes de Lubrizol sur son compte X lundi.

"On s'interroge sur beaucoup de choses", confie à son tour Valérie, qui attend désormais les résultats des analyses sur l'éventuelle pollution à l'amiante.

Juliette Moreau Alvarez