Alençon: une deuxième brigade anti-criminalité créée pour lutter contre le crack et le trafic de drogue

Un véhicule calciné après une nuit de violences urbaines dans le quartier de Perseigne, le 28 septembre 2022 à Alençon, dans le nord-ouest de la France. - Jean-Francois MONIER © 2019 AFP
L'annonce intervient un mois après les violences qui ont touché le quartier de Perseigne à Alençon où 24 véhicules avaient été incendiés. Dans un communiqué publié ce vendredi par le préfet de l'Orne, le ministère de l'Intérieur annonce la création d'une deuxième brigade anti-criminalité (BAC) à Alençon.
Sur le terrain en fin de journée
Cinq policiers supplémentaires "spécialisés dans les interventions sensibles en zones urbaines" sont affectés au commissariat. Ils assureront "une présence sur le terrain dès la fin d’après-midi, à des horaires propices aux trafics".
Ces agents "viendront renforcer l’action de la BAC de nuit d’Alençon dans la recherche de flagrants délits et la lutte contre la délinquance du quotidien", ajoute le préfet dans son communiqué.
Le représentant de l'État pointe le développement du trafic de stupéfiants, notamment de crack, comme étant l'une des sources des violences urbaines à Alençon. "Ces violences inadmissibles sont la conséquence directe de la lutte quotidienne et méthodique contre les trafics de stupéfiants", affirme-t-il.
Dans un communiqué, le maire d'Alençon, Joachim Pueyo, indique "saluer cette décision" et se dit "satisfait". "Le trafic de drogue est un fléau contre lequel nous devons activer tous les leviers pour y mettre fin", ajoute-t-il.
Depuis janvier 2021, 146 opérations de police concernant le trafic de stupéfiants ont été menées à Alençon avec la saisie de 27 kilos de cannabis, 809 grammes d’héroïne, 488 grammes de cocaïne et 70 grammes de crack.
Le préfet de l'Orne ajoute qu'un "plan global anti-crack" sera présenté prochainement avec le maire d’Alençon et la procureure de la République alors qu'il est "encore possible d’agir contre ce fléau et d’éradiquer le trafic", conclut-il.