Violences urbaines à Alençon: le préfet de l'Orne assure que "la situation est calme ce soir"

Une interpellation difficile serait à l'origine de ces événements, selon la police. Dans la nuit de mardi à mercredi, le quartier Perseigne à Alençon a été le théâtre de violences urbaines. 24 véhicules ont été incendiés et les forces de police ont été victimes de tirs de mortiers d'artifice.
Afin d'éviter une nouvelle nuit de violences, des renforts de police ont été déployés dans le quartier ce mercredi.
"Ce soir, la situation est calme dans le quartier de Perseigne à Alençon, ainsi que sur toute l'agglomération", a assuré Sébastien Jallet, préfet de l'Orne, sur l'antenne de BFMTV.
"Nous avons déployé un dispositif conséquent avec une compagnie de CRS qui a été dépêchée par le ministère de l'Intérieur cette nuit. 65 policiers au total, 51 CRS et une quinzaine d'effectifs locaux de la BAC d'Alençon et de celle du Mans également, qui est venue en renfort", a-t-il détaillé.
Des contrôles routiers ont par ailleurs été mis en place, d'après le haut fonctionnaire. En début de soirée, les forces de police ne comptaient que deux interpellations, l'une pour "détention de produits stupéfiants avec outrage et rébellion" et pour une infraction au Code de la route.
"C'est inacceptable"
En revanche, aucune personne qui a participé aux violences urbaines de la nuit dernière n'a été interpellée. Cependant, Sébastien Jallet assure que les images de vidéoprotection de la ville sont examinées afin de déterminer les auteurs des faits. Il a également préscisé qu'une enquête en flagrance a été ouverte.
Plus tôt ce mercredi, le maire d'Alençon, Joachim Pueyo, a réagi à ces événements au micro de BFM Normandie:
"On a eu les mêmes phénomènes l'année dernière. Ces faits sont inacceptables."
"La Ville d'Alençon et les élus sont en première ligne également avec les forces de police concernant ces comportements qui remettent en cause l'Etat de droit, parce que vous avez des jeunes qui ne veulent pas respecter la loi républicaine. C'est une minorité de jeunes qui ne veulent pas respecter l'Etat de droit parce que c'est plus facile de dealer, d'avoir de l'argent facile avec le trafic de stupéfiants", a-t-il déploré.
Pour l'édile, il faudrait notamment ajouter des effectifs de police la nuit dans ce quartier sujet au trafic de stupéfiants.