Sable du Sahara, pollution à l'ozone, pollens... Le Sud-Est face à un "cocktail" de particules

Le ciel prend une teinte ocre en raison de la présence de sable du Sahara dans l'atmosphère, le 16 octobre 2017 à Quiberon (Morbihan). - LOIC VENANCE / AFP
Le ciel pourrait virer à l'orange ces prochains jours dans le Sud-Est. Le sable du Sahara est de retour depuis lundi soir et poursuit sa progression ce mardi dans toutes les régions du quart sud-est du pays, comme le relate Le Parisien.
La Corse est déjà largement saupoudrée de ces poussières désertiques, qui s'additionnent aux particules fines présentes notamment dans les zones urbaines et entraînent un épisode de pollution atmosphérique sur l'île de beauté.
"Le sud et l’ouest de la Corse devraient être les zones les plus touchées par l’épisode qui pourrait durer encore 24 heures", indiquent l'association Qualitair Corse et le préfet de la région dans un communiqué publié ce mardi à la mi-journée.
Appel à la vigilance
La Corse n'est pas la seule affectée. Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, l'observatoire de la qualité de l'air dans la région, met également en garde comme un "épisode de poussières désertiques" à compter de ce mardi.
Ce phénomène n'est pas rare et survient "quand une dépression atlantique plonge vers le sud de la péninsule ibérique, et qu'un fort vent de sud se lève sur le Maghreb, soulevant alors d’importantes quantités de poussières de sable en provenance du Sahara", explique Atmo.
"Le 'cocktail' particules désertiques, ozone et pollens nécessite la plus grande vigilance de chacun d'entre nous", prévient l'organisme.
Ces poussières sont "assez grossières, de quelques microns à une dizaine de microns de diamètre (PM10)", selon Atmo. Si elles pénètrent moins facilement dans les organismes que les particules fines (PM2,5), leur présence en grande quantité dans l'atmosphère peut néanmoins engendrer des effets sanitaires, surtout lorsqu'elles s'ajoutent à d'autres polluants.
"Il est donc conseillé à toutes les personnes ressentant une gêne respiratoire de consulter un professionnel de santé", rappelle l'observatoire.
Pour préserver ses poumons, il est aussi recommandé d'éviter de pratiquer une activité sportive durant cet épisode. Les poussières désertiques doivent commencer à reculer à partir de ce jeudi, avant de définitivement quitter la France vendredi, laissant potentiellement une fine couche ocre sur nos voitures en souvenir.