Marseille: les inondations avaient emporté un mur de sa maison, elle se bat avec son assureur pour être indemnisée

Les dégâts sur sa maison sont encore visibles un mois plus tard. Sous une météo désormais plus clémente, Caroline Dubois, habitante de Marseille, présente les conséquences des intempéries du mois dernier sur son habitation, actuellement cernée par des grilles de chantier.
L'assureur invoque un dégât des eaux
Le 4 octobre dernier, alors que Marseille est touchée par de fortes pluies causant des inondations dans la ville, le mur de soutènement de sa maison, censé contenir les terres pour lutter contre les glissements de terrain, s'est effondré et a été emporté par les pluies.
"Tout est parti au fond. Toute l'eau c'était un torrent, un torrent qui dévalait la colline", raconte à BFM Marseille la propriétaire de la maison en montrant l'ancien emplacement du mur.
En raison des inondations et des coulées de boue de cette période, 23 communes des Bouches du Rhône, dont Marseille, ont été déclarées en état de catastrophe naturelle le 17 octobre dernier. Cette reconnaissance doit permettre de faciliter les indemnisations des sinistrés de ces intempéries par les assurances. Pourtant, l'assureur de Caroline Dubois refuse lui, de la rembourser. Celui-ci considère que la situation de sa maison relève d'un simple dégât des eaux.
"Eux ils ont pris un dégât des eaux, alors qu'entre temps, il y a eu un arrêté de catastrophe naturelle. Dans mon contrat à catastrophe naturelle, il n'y a pas de clause exclusive", considère la Marseillaise.
Un rapport d'expert contesté
Contacté par BFM Marseille, l'assureur indique qu'à date d'ouverture du dossier, le 4 octobre, l'arrêté de catastrophe naturelle n'était pas paru. L'organisme a alors "mis en jeu la garantie dégâts des eaux afin de pouvoir missionner un cabinet d'expertise le jour même".
L'assureur indique que l'expert a rendu ses conclusions le 12 octobre et précisé que "les intempéries à la date relevée ne constituaient pas le facteur déterminant de l'effondrement du mur de soutènement". Et d'ajouter: "Selon les conclusions de l'expert cet ouvrage présentait déjà des signes de dégradation du fait de sa mauvaise mise en oeuvre (preuve sur photo avant l'effondrement), de son insuffisance structurelle et de sa vétusté".
Cette version est fermement contestée par Caroline Dubois qui affirme, factures à l'appui, être dans son droit en demandant une indemnisation.
"Ils sont allés sur Google, ils ont vu le mur avant l'effondrement. C'est une photo qui date de janvier, février 2021. Ils ne m'ont pas demandé si j'avais fait des travaux entre-temps. J'ai rappelé mon agence, je leur ai dit que mon fils avait fait ce qu'il fallait", se défend-elle.
L'assureur se défend par ailleurs concernant l'ouverture du dossier pour dégâts des eaux: "même si Allianz avait ouvert le dossier sur la garantie catastrophe naturelle, les dommages au mur n'auraient pas pu être pris en charge car leur origine n'est pas la conséquence directe des inondations et coulées de boue".
Un devis à 50.000 euros
Selon les devis effectués, la reconstruction du mur devrait coûter 50.000 euros. Une somme importante pour Caroline Dubois qui n'a pas encore fini de rembourser le prêt de sa maison.
Ce coût va de surcroît, s'accumuler avec le montant de la remise en état de sa terrasse et de son tout-à-l'égout qui est également nécessaire. Désormais à chaque intempérie à Marseille, la propriétaire s'inquiète pour l'état de son habitation fragilisée.
Pour faire valoir ses droits, elle est aidée dans ses démarches par une association de consommateurs.