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Marseille: la droite déplore "la mise au ban" de ses arrondissements dans le choix des écoles à rénover

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Le maire des 11e et 12e arrondissements de Marseille pointe du doigt le manque de rénovation des écoles de son secteur. La municipalité se défend et assure que les choix se font selon les priorités.

La rénovation des écoles marseillaises se déciderait-elle selon la couleur politique du maire d'arrondissement? C'est en tout cas ce que pense Sylvain Souvestre, le maire des 11e et 12e arrondissements, qui pointe des "choix politiques" menés par la municipalité.

"Ce que je constate, c'est factuel, c'est objectif, c'est la mise au ban de nos trois secteurs d'opposition sous un couvert et un parterre d'équité", dénonce l'élu LR au micro de BFM Marseille Provence.

Sylvain Souvestre soutient que la situation est la même dans les 13e et 14e arrondissements qui sont aussi sous l'étiquette des Républicains. "Ils font des choix politiques, ils font des arbitrages, mais dans les arbitrages il n'y a pas des 'sur-marseillais' et des 'sous-marseillais'", poursuit-il à l'adresse de la majorité municipale.

Des choix "pas en fonction de l'électorat"

Dans le 12e arrondissement, les parents d'élèves de l'école Montolivet attendent une rénovation urgente des locaux. Jean-Christophe Andréo, membre de l'association des parents d'élèves, souligne des "fenêtres cassées" et une mise en route du chauffage tardif alors qu'il y a eu "une petite vague de froid très tôt cette année".

"On a des problèmes récurrents sur tous les travaux. Même à la maternelle avant, on avait le préau qui menaçait de s'effondrer, les sanitaires qui débordaient", ajoute-t-il alors que l'établissement est classé prioritaire dans le plan écoles de la ville.

La municipalité se défend face à ces critiques. Les décisions s'appuient sur des "audits techniques", rappelle Pierre-Marie Ganozzi, adjoint au maire de Marseille en charge du plan écoles.

"En fonction des problèmes de bâtiment, en fonction des problèmes d'inscriptions scolaires, des problèmes de fonctionnalité dans chaque école, c'est telle ou telle école qui doit être priorisée", détaille Pierre-Marie Ganozzi.

L'adjoint au maire ajoute ne pas travailler "en fonction du vent" ou en "fonction de l'électorat qu'il peut y avoir à tel ou tel endroit". La ville de Marseille investit 1,5 milliard d'euros dans ce plan avec la rénovation complète ou la reconstruction de 188 établissements.

Julien Mancini avec Amaury Tremblay