Murs de béton, grillages... La sécurisation des écoles de Marseille abordée en conseil municipal

La majorité municipale souhaite développer un plan pour sécuriser les écoles marseillaises. L'opposition mise sur les caméras de vidéosurveillance.

À Marseille, le renforcement de la sécurité dans les établissements scolaires après la mort de Dominique Bernard, un professeur tué dans un lycée à Arras, ne fait pas débat au sein de l’opposition et de la majorité.

Les mesures à prendre suscitent cependant des crispations au sein du conseil municipal. En effet, la majorité a dans ses tuyaux un plan à plusieurs millions d’euros qui englobera la totalité des écoles.

Murs de béton, surélévation des grillages

"Ça peut-être des constructions de murs de béton, une surélévation des grillages existants, des visiophones dans toutes les écoles", égrène Pierre-Marie Ganozzi, adjoint au maire de Marseille en charge du Plan école, du bâti, de la construction, de la rénovation et du patrimoine scolaire à BFM Marseille Provence.

"L’objectif, c’est qu’à partir de la fin 2023 et toute l’année 2024, on puisse réaliser ces travaux et sécuriser les écoles", annonce l’élu.

Dans l’immédiat, la ville de Marseille rallonge de 180.000 euros le plan de sûreté déjà existant avec pour objectif d’équiper une vingtaine d’établissements scolaires supplémentaires en balise anti-intrusion.

L'accent sur les caméras de vidéosurveillance

De son côté, l’opposition veut surtout mettre l’accent sur les caméras de vidéosurveillance. "Il y a eu un moratoire qui a été voté par la mairie centrale qui a stoppé le développement des caméras de vidéosurveillance", rappelle Lionel Royer-Perreaut, maire des 9e et 10e arrondissements de Marseille.

"Aujourd’hui, les 190, à l’échelle de la ville, qui sont co-financées par l’État, on n'est qu’à 13 qui ont été réellement posées. Avouez quand même que c’est très faible", conclut-il.

Couteau de table découvert dans une jardinière, menace d’un marginal à travers une grille… Plusieurs signalements ont d'ailleurs semé le trouble cette semaine dans les écoles marseillaises.

Charlotte Lesage