Marseille: après le plan annoncé par Emmanuel Macron, à quand la révolution des transports?

À quoi ressembleront les transports de demain à Marseille? La situation actuelle est critique dans la cité phocéenne, il faut s'armer de patience pour la traverser en transport en commun. La deuxième ville la plus peuplée de France n'est dotée que de deux lignes de métro et trois lignes de tramway.
De plus, le système actuel est vieillissant. "On n'a que deux lignes de métro. C’est Gaston Defferre qui les a inaugurées dans les années 70", a rappelé le maire Benoît Payan à BFMTV.
Et ces lignes ne vont même pas jusqu'aux quartiers Nord qui ne sont desservis que par des bus. "Ce n'est pas normal que dans les quartiers Nord, on ne bénéficie pas de métro ni de tramway", affirmait une habitante devant le président de la République le 1er septembre.
Un milliard d'euros pour les mobilités
Face à ce constat, Emmanuel Macron a promis un milliard d'euros d'investissement lors de sa dernière visite début septembre. Au programme pour la mobilité: prolonger les lignes, développer le réseau de bus, remplacer les rames obsolètes...
Plus précisément, ce chiffre comprend 250 millions d'euros qui seront engagés pour l'automatisation du métro mais aussi de quoi financer cinq lignes de bus à haut niveau de service et quatre lignes de tramway. Mais pour quel tracé?
"Les tracés qui sont proposés sont une prolongation du T3. Dans ce qui est prévu c'est Arenc-Le Silo vers Gèze. Ensuite Gèze vers La Castellane. Egalement la rue de Rome-la place du 4 septembre, la place Castellane-La Gaye, La Gaye- Rouvière. Ça fait partie des choses qui font être présentées", explique Catherine Pila, présidente de la RTM à BFM Marseille Provence.
Des échéances inconnues
En ce qui concerne le calendrier ou la concrétisation de tous les projets, la présidente de la RTM reconnaît ne pas avoir "encore la réponse à ces questions".
La seule certitude: l'aide de l'Etat va être conditionnée par la création d'un groupement d'intérêt public entièrement dédié aux transports métropolitains.
Le gouvernement donne trois mois à la ville pour dessiner ses contours, ses mécanismes et recruter les premiers directeurs.