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Incendie à Marseille: des délais d'intervention "trop tardifs"? Le préfet des Bouches-du-Rhône répond aux critiques

L'incendie des Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), près de Marseille, le mercredi 9 juillet 2025.

L'incendie des Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), près de Marseille, le mercredi 9 juillet 2025. - BFMTV

Le préfet des Bouches-du-Rhône a répondu dans un communiqué aux critiques sur le temps d'intervention des forces de secours et de sécurité sur l'incendie des Pennes-Mirabeau et de Marseille. Il assume ses décisions et rappelle qu'aucun mort ni blessé grave n'est à déplorer.

Le préfet "tient à réagir". Dans un communiqué peu commun, le préfet des Bouches-du-Rhône Georges-François Leclerc a répondu aux critiques visant le temps d'intervention des secours sur l'incendie des Pennes-Mirabeau, qui s'est étendu à Marseille, le 8 juillet dernier.

"(Les services de secours) se voient reprochés parfois leurs délais d'intervention prétendument tardifs, voire l'insuffisance alléguée de leur réactivité et des moyens engagés", dénonce le préfet ce mercredi 16 juillet.

Pourtant, le représentant de l'État l'assure, se sont ces mêmes moyens déployés qui ont "permis d'éviter le pire". "Aucune perte humaine, aucun blessé grave n'est à déplorer", insiste la préfecture.

"Un cadre opérationnel très contraint"

Georges-François Leclerc "assume la totalité des décisions prises" dès le déclenchement de l'incendie, jusqu'à la propagation des flammes dans le quartier de l'Estaque. "Ses mises en cause ne reflètent pas la réalité de l'engagement efficace et héroïque de nos forces d'incendie et de secours."

Mais les accusations dont a fait référence le préfet le contraignent à se justifier. Il évoque notamment des décisions qui ont dues être prises "dans un cadre opérationnel très contraint".

La préfecture tient à rappeler également le contexte national, avec déjà plusieurs incendies importants et actifs lorsque le feu des Pennes-Mirabeau s'est déclenché, notamment près de Narbonne dans l'Aude ou dans le département à Lançon-Provence.

"Les moyens aériens étaient mobilisés sur l'attaque de dizaines de feux naissants qui parcouraient les neufs départements de l'arc méditerranéen, s'étendant de Perpignan à Menton ainsi que la Corse."

"On a les moyens de lutter"

Ce discours relance les questions qui avaient refait surface début juillet face à la multiplication des incendies virulents: la France manque-t-elle de moyens pour faire face aux feux?

Un faux débat selon les autorités compétentes. Le directeur de la Sécurité civile Julien Marion a assuré sur BFMTV qu'"on a les moyens de lutter, en France, contre les feux de forêt de manière efficace".

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a lui aussi salué l'efficacité des "moyens humains" déployés en ce début d'été et la bonne répartition des forces qui ont permis d'éviter des bilans lourds malgré la multiplication des feux sur la côté méditerranéenne.

Le gouvernement cherche tout de même à "sanctuariser des nouveaux moyens" contre les incendies, comme l'a assuré le 9 juillet sur RTL sa porte-parole Sophie Primas, et ce malgré l'intense effort de réduction de la dépense publique qu'il a engagé.

Le préfet assure, quant à lui, assure que les services nationaux étaient au rendez-vous, grâce au dispositif national préventif et de lutte aérienne et la réactivité des guets aériens armés qui a garanti "une intervention efficace" aux Pennes-Mirabeau.

Juliette Moreau Alvarez