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"C’est pour ça qu’on dit que Marseille est sale": les riverains exaspérés par la "décharge" au marché aux puces de Gèze

Les habitants désemparés demandent à la Métropole d'agir.

Des manteaux, des sacs plastiques, de la ferraille qui jonchent le sol... Depuis 8 ans, les vendeurs à la sauvette des marchés aux puces de la station Gèze, dans le 15e arrondissement de Marseille, jettent leurs invendus sur le trottoir et la voie publique. Conséquence, les riverains sont excédés.

"C'est dommage et ça ne doit pas exister, déplore auprès de BFM Marseille Provence, Jacques, un riverain. Marseille ce n'est pas comme ça. Marseille, c'est la ville du soleil. Regardez maintenant, on ne peut plus respirer."
Les vendeurs à la sauvette des marchés aux puces de la station Gèze jettent leurs invendus sur le trottoir et la voie publique
Les vendeurs à la sauvette des marchés aux puces de la station Gèze jettent leurs invendus sur le trottoir et la voie publique © BFM Marseille Provence

Pour cet autre riverain, cet endroit contribue à alimenter les clichés sur la ville. "C'est pour ça qu'on dit que Marseille est une ville sale, estime Henri, riverain de Marseille, de son côté. M. Payan m'a l'air un peu faignant."

"On demande à ce que ce soit collecté par la métropole"

Gérard, un habitant, s'est saisi du dossier, avec un collectif de citoyens. "Ce coin aussi est pollué, explique-t-il, en ramassant un manteau de fourrure, dans l'amas de déchets. Là-bas, au fond, c'est la décharge, c'est tout ce qu'ils n'ont pas vendu. Ils jettent et ce n'est pas ramassé."

Gérard, s'est saisi du dossier du marché aux puces de la station Gèze, avec un collectif de citoyens
Gérard, s'est saisi du dossier du marché aux puces de la station Gèze, avec un collectif de citoyens © BFM Marseille Provence

Après de nombreuses sollicitations auprès de la Métropole, rien n'a changé. Aujourd'hui, Gérard se sent désemparé.

"On demande à ce que ce soit collecté par la Métropole, on a envoyé un engagé au quotidien et ils nous répondent que s'ils n'ont pas l'appui de la police, ils ne pourront pas venir", raconte-t-il.

Contacté, Jean-Yves Sayag, conseiller de la Métropole, délégué aux déchets sauvages, affirme, au téléphone à BFM Marseille Provence, que les agents d'entretien continuent d'y passer, mais que "le pouvoir de police dépend de la mairie centrale et non de la métropole". Concrètement, seule la mairie a le pouvoir de police pour établir des règles et imposer des amendes.

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Lola Baille et Solenne Bertrand