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Des transports gratuits à Marseille? La Métropole porte plainte après un poisson d'avril, Alternatiba "n'a pas peur"

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Des associations écologistes ont fait circuler un communiqué annonçant la gratuité des transports en commun, en utilisant la charte graphique de la Métropole. Cette dernière dénonce une "fake news".

Une blague du 1er avril qui n'est pas passée auprès de la Métropole Aix-Marseille-Provence. Vendredi dernier, des associations écologistes ont relayé sur les réseaux sociaux, un faux communiqué de presse en se faisant passer pour la Métropole. Ce dernier annonçait la gratuité des transports en commun à partir de septembre 2022, réutilisant la même charte graphique que l'institution.

L'objectif était de dénoncer "la politique publique de la métropole en terme de transports qui n'est pas du tout assez ambitieuse pour permettre de façon efficace aux gens d'abandonner leur voiture", a expliqué Florence Joly, porte-parole d'Alternatiba Marseille, l'une des associations derrière ce projet, au micro de BFM Marseille Provence.

Un projet "intenable"

Mais du côté de la Métropole, cette "blague" est plutôt vue comme une fake news et elle a donc décidé de déposer une plainte, a-t-elle annoncé dans un communiqué vendredi dernier.

"Il s’agit, de fait, d’un document qui tombe sous le coup de la loi contre la manipulation de l’information de décembre 2018, et qui manifeste une volonté de déstabilisation politique flagrante dans un contexte de campagne électorale, à une semaine du premier tour de l’élection présidentielle. Ce faux communiqué porte ainsi préjudice aux usagers, victimes de cette 'fake news'", explique la métropole dans son communiqué.

L'institution rajoute qu'"instaurer la gratuité des transports en commun sur l’ensemble des 92 communes du territoire métropolitain est tout simplement intenable d’un point de vue budgétaire" car cela "représenterait un montant d’au moins 200 millions d’euros par an".

Alternatiba Marseille quant à elle, n'est pas vraiment inquiète de la plainte déposée par la Métropole. "À dire vrai, ça ne nous fait absolument pas peur dans le sens où de toute façon, quand même bien il y aurait procès, cette question des transports en commun serait sur la place publique", assure la porte-parole de l'association.

Marine Langlois