Émeutes à Lyon: le RAID et la BRI engagés pour mettre fin aux pillages en centre-ville

Des heurts ont éclaté en marge d’un rassemblement sur la place des Terreaux ce vendredi soir en hommage à Nahel, mort tué par un tir de policier mardi à Nanterre. La police a interpellé 31 personnes, a appris BFMTV de source policière.
Des affrontements ont opposé les manifestants et les forces de l’ordre au début du rassemblement contre les violences policières interdit par la préfecture.
Un bureau des plaintes en partie saccagé
Malgré cette interdiction, une foule importante a afflué en centre-ville aux alentours de 20 heures. Ils étaient 1300 manifestants, a appris BFM Lyon auprès de la préfecture du Rhône.
Aux alentours de 20h30, des feux d'artifice ont été tirés sur les policiers. Les forces de l'ordre ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes. La place s'est depuis vidée mais un jeu du chat et de la souris a commencé dans le centre-ville de Lyon.
D'après le journaliste de BFM Lyon présent sur place, les manifestants se sont déplacés vers le 1er arrondissement vers les pentes de la Croix-Rousse. Les policiers ont été visés par des tirs de mortiers vers 21h20 près de l'hôtel de ville.
Au cours de la soirée, un bureau des plaintes à la Croix-Rousse a été en partie saccagé par des émeutiers. Des magasins de luxe ont également été pris pour cible.
Aux alentours de 22 heures, des feux importants ont bloqué les rues dans le 1er arrondissement. Les sapeurs-pompiers sont intervenus rapidement sur place. Des pots de fleurs et des tuiles ont été jetées depuis les toits des immeubles.
Des pillages ont eu lieu dans la rue de la République, l'avenue commerçante la plus fréquentée de Lyon. Les CRS se sont rendus sur place. Aux alentours de minuit, le RAID et la BRI ont été engagés pour mettre fin aux pillages dans le centre-ville.
"J'appelle les Lyonnais à la vigilance"
Pierre Olivier, maire du 2e arrondissement de Lyon, a apporté son "soutien aux commerçants du 2e arrondissement de Lyon face aux casseurs et voleurs qui pillent les magasins, dans un tweet.
Grégory Doucet, le maire de Lyon, a également condamné les émeutes sur son compte Twitter.
"Les violences survenues cette nuit dans notre ville sont inacceptables. Je les condamne sans réserve, a rapporté l'élu. J'appelle les Lyonnais à la vigilance et à l'apaisement."
"Ne laissons pas gagner ceux qui attisent la haine", a conclu le maire de Lyon.
Des tensions à Vénissieux
Des premières tensions ont été observées peu avant 22 heures à Vénissieux. Un certain nombre de jeunes adolescents voire des enfants étaient présents dans les rues. Des violences urbaines ont également eu lieu à Saint-Priest.