Mobilisation du 6 juin à Lyon: la CGT accuse la police de violences, la préfecture se défend

Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pendant la manifestation contre la réforme des retraites à Lyon le 6 juin 2023. - BFM Lyon
Que s’est-il passé à Lyon lors de la 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites? Ce mardi soir, la CGT du Rhône accuse les forces de police de violences en marge du cortège lyonnais.
"Attaqué à plusieurs reprises"
"Alors que l’immense majorité des manifestantes et manifestants défilaient avec calme et détermination derrière la banderole intersyndicale, le service d’ordre intersyndical a été attaqué à plusieurs reprises par les forces de police, sur ordre de la préfecture", dénonce le syndicat dans son communiqué.
D’après les chiffres de la CGT, "cette prise à partie du service d’ordre a occasionné 9 blessés".
D’après le syndicat, les forces de l’ordre ont chargé à deux reprises le service d’ordre intersyndical. La première "accompagnée de jet de gaz lacrymogène et de matraquage a eu lieu après saxe Gambetta". Le syndicat a dénombré plusieurs blessés dans son service d’ordre après cette première charge.
La seconde s’est déroulée sur la place Antonin-Poncet. "Alors qu’une partie du service d’ordre intersyndicale se positionnait dans une logique de désescalade afin de protéger l’arrivée des derniers cortèges syndicaux, celui-ci a été de nouveau violemment pris à partie par un cordon de force de l’ordre", affirme la CGT du Rhône.
"Plusieurs militantes et militants ont été violemment matraqués, certaines et certains à terre, et ciblés par des jets de gaz lacrymogène."
D’après d’Actu Lyon, présents sur place, la police a chargé le service d’ordre des syndicats en les matraquant au niveau de la tête, près de la place Antonin-Poncet. Toujours d’après nos confrères, les forces de l’ordre ont réagi après que le service d’ordre syndical a refusé de se pousser.
Un "manque de discernement"
Cet événement s’est déroulé après l’affrontement entre les CRS et les casseurs. En marge du cortège, un important groupe de personnes s’est réuni en "black bloc". Ce groupe a dégradé du mobilier urbain sur le tracé du cortège entre la Manufacture des tabacs et la place Bellecour.
Une agence d’intérim a été endommagée ainsi qu’un distributeur de billets ou des arrêts de bus. Une voiture stationnée a également été renversée puis incendiée.
La préfecture du Rhône s’est exprimée auprès de BFM Lyon après la communication de la CGT regrettant un "manque de discernement" de la part du service d'ordre du syndicat.
Celui-ci a "refusé de s'écarter pour permettre aux forces de l'ordre de repousser par un mouvement général un groupe d'individus à risque auteurs de jets de projectiles", affirme la préfecture.
Les forces de l'ordre ont demandé "à plusieurs reprises, calmement" de passer "avant que les jets de projectiles augmentent". La préfecture du Rhône souligne que cette attitude a contribué à protéger "des individus violents [...] et non des manifestants pacifiques qui passaient le long de la grande poste"
"Les forces de l'ordre ont dû alors faire usage de la force pour repousser tout le monde et pouvoir se positionner le long de la place Antonin Poncet, limite Bellecour comme à chaque fin de manifestations sur ce secteur", ajoute la préfecture du Rhône auprès de BFM Lyon.