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Marine Tondelier accuse Jean-Michel Aulas de faire du "trumpisme" et s'attire les foudres des soutiens de l'ancien président de l'OL

La secrétaire nationale du parti Les Ecologistes (EELV) Marine Tondelier arrive pour une réunion avec le nouveau Premier ministre français François Bayrou à l'hôtel Matignon à Paris, le 17 décembre 2024.

La secrétaire nationale du parti Les Ecologistes (EELV) Marine Tondelier arrive pour une réunion avec le nouveau Premier ministre français François Bayrou à l'hôtel Matignon à Paris, le 17 décembre 2024. - LOU BENOIST / AFP

La sortie, ce dimanche 20 octobre, de la secrétaire nationale des Écologistes à propos du candidat à la mairie de Lyon a provoqué l'ire de la droite et des macronistes. Marine Tondelier juge que les propositions de l'ancien patron de l'OL sont "un leurre".

Marine Tondelier à la rescousse de Grégory Doucet. Le maire de Lyon, qui se trouverait selon un récent sondage en fâcheuse posture pour conserver la troisième ville du pays aux municipales de mars prochain, a obtenu ce dimanche 19 octobre le soutien public de la patronne des Écologistes face à son adversaire le plus sérieux: Jean-Michel Aulas.

Selon elle, l'ancien président de l'OL "raconte des choses stupéfiantes" et tout ce qu'il propose n'est "qu'un leurre".

"Si monsieur Aulas devient maire, ce que je ne veux absolument pas ça me terrifie, (...) c'est vraiment le trumpisme qui arrive en France", lâche la soutien au maire de Lyon sur Public Sénat.

"Le goût de la revanche (...) fait faire des choses qui sont irresponsables"

Marine Tondelier cite par exemple sa mesure de supprimer le cabinet du maire en cas d'élection à l'hôtel de ville. L'ex-président de l'OL affirmait en effet en mai dernier que l'instance renferme "trop d’opacité" et qu'il faut "faire mieux avec moins" en le supprimant.

"Il a par exemple dit que lui, s'il était maire, il licenciait tout le monde et il n'y aurait plus de cabinet, plus de conseiller. Les conseillers, ça ne sert à rien parce qu'il est tellement fantastique", moque Marine Tondelier.

Face aux demandes des Lyonnais, ce dernier va prendre son téléphone et "appeler lui-même?", ironise l'élue. Marine Tondelier fustige des sorties qui n'ont "aucun sens" et en profite pour lancer une pique à ses soutiens: Gabriel Attal, Édouard Philippe et Laurent Wauquiez. "Je me dis que le goût de la revanche (après la victoire des Écologistes en 2020 aux municipales, NDLR) leur fait faire des choses qui sont irresponsables".

"Après les affaires, (Jean-Michel Aulas) se lance en politique en racontant n'importe quoi et en inventant des mesures populistes stupéfiantes de stupidité", écrit-elle sur X.

Les macronistes et la droite lyonnaise vent debout

Depuis dimanche, une pluie de réactions sont nées sur X après la critique de l'Écologiste. Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement de Lyon et ex-candidat à la mairie aujourd'hui rallié à Jean-Michel Aulas, observe des "écologistes nationaux" volant "au secours de Grégory Doucet", preuve selon lui "qu’ils sentent le vent tourner à Lyon".

Mêmes éléments pour Ambroise Méjean, secrétaire général délégué de Renaissance, qui note "un vent de panique des écolos lyonnais (qui) a gagné les couloirs parisiens" et balaie les "caricatures" faites par Marine Tondelier.

Sarah Peillon, élue du 7e arrondissement et présidente Renaissance Rhône, s'étonne que quand Grégory Doucet "décide de se lancer en politique en 2020, c’est la société civile qui s’engage, mais quand c’est Jean-Michel Aulas (...) c’est scandaleux".

"Et faire croire aux gens que, sans le cabinet du maire, une ville d’un demi-million d’habitants ne fonctionne plus, c’est pas une fake news peut-être? Commencez par renoncer aux caricatures avant de dégainer le terme 'trumpisme'", cingle Sarah Peillon.

"Hormis vous soumettre à Jean-Luc Mélenchon pour des postes, qu'avez-vous fait", fustige de son côté sur X Jérémie Bréaud, maire de Bron et président des LR du Rhône. "Votre maison verte brûle à Lyon et vous regardez ailleurs", tranche-t-il.

"Quand on en est à comparer Aulas à Trump, c’est qu’on a définitivement perdu pied", juge de son côté Béatrice de Montille, conseillère municipale et secrétaire générale adjointe Les Républicains. L'élue s'interroge: "La prochaine étape, c’est quoi? Dire que la Fête des Lumières est un complot américain?".

Alixan Lavorel