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Les députés de la majorité du Rhône appellent Gérald Darmanin à dissoudre des groupes identitaires lyonnais

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Dans une lettre adressée au ministre de l'Intérieur, sept députés de la majorité présidentielle du Rhône demandent la dissolution de tous les groupes d'extrême droite à Lyon. Ils réclament aussi un suivi à Lyon pour éviter leur "résurgence".

Les demandes fusent. Après le courrier de Grégory Doucet, maire (EELV) de Lyon, envoyé mardi 13 février à Gérald Darmanin, les députés de la majorité présidentielle élus dans le Rhône ont également demandé au ministre de l'Intérieur de dissoudre les groupes identitaires lyonnais.

Un courrier signé par sept élus rhodaniens, à l'initiative de Thomas Rudigoz, député (Renaissance) de la 1ère circonscription. Dans un post sur X, ce dernier appelle le locataire de la place Beauvau à "empêcher ces faiseurs de haine d'agir".

Ils réclament un "suivi" pour éviter la "résurgence"

Parmi les signataires figurent Blandine Brocard, Anne Brugnera, Jean-Luc Fugit, Thomas Gassilloud, Cyrille Isaac-Sibille et Sarah Tanzilli. Tous ont, comme Grégory Doucet, réclamé la dissolution des Remparts, de la Traboule et de l'Agogée. Les députés de la majorité souhaitent aussi mettre fin au groupe Lyon Populaire.

Qui plus est, dans leur courrier, les députés évoquent la question de Génération identitaire, groupe déjà dissout par le ministre de l'Intérieur. Ils s'interrogent sur les liens entre la haute hiérarchie de ce groupe et celle des Remparts.

"Plusieurs enquêtes journalistiques ont par ailleurs souligné les liens profonds qui existent parmi les personnes qui contrôlaient Génération Identitaire et ceux qui sont à la manœuvre derrière "Les Remparts", ce qui pourrait constituer ici un délit de reconstitution de ligue dissoute, plus fortement encore réprimé par le code pénal", écrivent-ils dans leur courrier.

Les élus souhaitent que l'accent soit mis sur la surveillance de ces groupes, en particulier dans la ville de Lyon. "Nous souhaitons qu'un suivi particulier soit mis en place à Lyon pour empêcher la résurgence de ces groupes violents", concluent-ils.

Pour Doucet, la dissolution "n'est plus une option"

Grégory Doucet, l'édile de la capitale des Gaules, parle de ces dissolutions comme "un impératif à mettre en œuvre le plus rapidement possible".

Dans son courrier arrivé sur la table du ministre, le maire pointe les récents événements qui sont survenus dans sa ville. Agression au couteau de membres proches de l'ultradroite dans la nuit du 1er au 2 février derniers, mises en examen après l'attaque d'une conférence sur la Palestine...

Le maire de Lyon estime que "la dissolution de l'association Les Remparts n'apparaît plus comme une option à étudier". "On va attendre quoi pour véritablement mettre fin aux groupuscules d'ultradroite qui sévissent à Lyon ? Il faut qu'il y ait un mort ?", s'est-il interrogé ce mercredi matin sur France Inter, appelant Gérald Darmanin à "agir".

Martin Regley Journaliste