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Jet de soupe sur un tableau de Monet: Grégory Doucet "désapprouve" l'action de Riposte Alimentaire

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Le maire de Lyon avait déjà dit regretter l'action menée le 10 février dernier au sein du musée lyonnais, tout en soulignant "l'angoisse (...) légitime" de l'urgence climatique, ne manquant pas de faire réagir les oppositions.

"Je désapprouve cette action, (...) c’est pas avec ça qu'on va embarquer les gens dans la transition écologique". Quatre jours après une action de militants écologistes ayant jeté de la soupe sur un tableau de Monet au sein du Musée des Beaux-Arts de Lyon, Grégory Doucet a, une nouvelle fois, dénoncé les méthodes employées au micro de France Inter ce mercredi 14 février.

"Vous êtes en train de m'interroger sur la forme, pas le fond. (...) Ça veut dire que le message n'a pas réussi à être transmis", poursuit le maire de Lyon.

"Le 'en même temps' d'extrême gauche"

L'édile lyonnais se veut visiblement plus critique que samedi dernier. Dans un tweet, Grégory Doucet avait alors dit regretter "l'action menée contre une toile de Monet", apporté son "soutien" aux équipes "contraintes de fermer une partie du musée", mais avait néanmoins affirmé que "face à l'urgence climatique, l'angoisse est légitime".

Un choix de mots qui avait été remis en question par plusieurs élus d'opposition à Lyon.

"Le 'en même temps' d'extrême gauche. Je demande au maire de Lyon une condamnation claire", affirmait sur X Pierre Olivier, maire (LR) du 2e arrondissement de Lyon et président du groupe d'opposition Droite, Centre et Indépendants.

"Hier ont été commis deux actes inacceptables. Le premier est l'attaque d'une nouvelle œuvre d'art par des activistes qui ne comprennent pas la portée de leurs actes. Le second est sa justification par Grégory Doucet qui démontre qu'il ne comprend pas la mission qui est la sienne", avait également lancé l'ancien maire de Lyon Georges Képénékian.

Ce n'est pas la première fois que l'élu écologiste effectue un petit retour en arrière après des déclarations concernant les actions coup de poing de militants écologistes.

Grégory Doucet avait par exemple défendu en janvier 2023 les opérations de désobéissance civile comme le blocage d'axes routiers, des actions qui allaient "dans le bon sens" selon lui, avant finalement d'annoncer partager le fond mais pas la forme, onze mois plus tard, en novembre dernier.

Le Printemps de Claude Monet qui a été aspergé de soupe n'a pas été endommagé, a indiqué ce lundi Nathalie Perrin-Gilbert, adjointe au maire de Lyon à la culture. Un expert a confirmé qu'aucun liquide ne s'était infiltré derrière la vitre qui protégeait la toile. Le cadre, lui, va devoir être restauré et un nouveau dispositif de protection va être installé.

Alixan Lavorel