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Des actions qui "vont dans le bon sens": Grégory Doucet défend les opérations de désobéissance civile

Grégory Doucet, le maire de Lyon.

Grégory Doucet, le maire de Lyon. - JOEL SAGET - AFP

Interrogé sur les blocages de routes organisés ces dernières semaines dans la ville de Lyon, l'élu écologiste salue l'engagement des activistes.

Le mode opératoire peut varier, mais l'objectif final reste le même: alerter sur le changement climatique. Les actions de désobéissance civile ont fleuri au cours des derniers mois en Europe pour sensibiliser aussi bien les habitants que les responsables politiques.

Quand des militants choisissent de mettre en berne le drapeau français au sommet du Panthéon ou de s'attacher sur la scène de l'Opéra Bastille de Paris, d'autres font le choix de déverser de la peinture sur des œuvres d'art.

À Lyon, la fin de l'année a été marquée par plusieurs opérations de blocages de routes orchestrées par le collectif "Dernière rénovation", figure de proue de "la résistance civile". Le 1er décembre, par exemple, des militants ont revêti un gilet fluo, se sont munis d'une bâche et se sont assis sur un axe fréquenté dans le quartier de Gerland.

"Nécessaire" pour "éveiller les consciences"

"Les questions soulevées sont légitimes", a estimé ce mercredi Grégory Doucet auprès de journalistes. Le maire de Lyon juge "réjouissant de voir des jeunes qui s’engagent pour l’ensemble de l’humanité". Et d'ajouter: "Ce sont des jeunes qui mènent des actions non violentes, symboliques.... Quand ils mettent de la peinture, c’est de la peinture à l’eau".

En dépit des critiques proférées contre cette forme de militantisme, qui "crée de la gêne" par "les formes qui sont choisies", l'édile n'exclut pas qu'il soit "nécessaire d'en passer par là pour éveiller les consciences".

"Au-delà de la gêne, ces actions vont dans le bon sens", assure le maire de Lyon.

L'exemple de Rosa Parks

Pour appuyer son propos, Grégory Doucet se réfère à l'exemple de Rosa Parks, condamnée à une amende en 1955 pour avoir refusé de céder sa place à un passager blanc dans un autobus en Alabama. Avec ce geste, elle s'était muée en icône du mouvement de lutte contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis.

"Il faut comprendre que ces gens réclament simplement le droit à la vie, à la survie", résume le maire de Lyon au sujet des activistes.

Pas plus tard que ce mercredi, les militants de "Dernière rénovation" ont mené une nouvelle action symbolique à Paris. Ils ont aspergé les murs de Matignon de peinture orange pour appeler la Première ministre, Élisabeth Borne, à agir sur le volet climatique.

Arthur Blet avec Florian Bouhot