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Incendie d'un centre des impôts à Bron : Gabriel Attal "intransigeant" face à la violence

Gabriel Attal au Sénat le 17 novembre 2022

Gabriel Attal au Sénat le 17 novembre 2022 - Bertrand GUAY / AFP

L'incendie a ravagé les 250 m2 de l'accueil de l'établissement devant lequel a été écrit au sol "On ira jusqu'à l'Elysée".

Le ministre des comptes publics Gabriel Attal, a dénoncé les violences et dégradations commises à l'encontre des services publics, après l'incendie de l'accueil d'un centre des finances publiques à Bron (Rhône) survenu dans la nuit de jeudi à vendredi.

"Il faut être intransigeant face à ces actions et à ces violences", a déclaré M. Attal, présent à Lyon pour un déplacement prévu de longue date et qui a fait un détour pour apporter sa "solidarité" aux agents.

"Les auteurs seront identifiés et ils seront punis sévèrement"

Une plainte a été déposée après l'incendie qui a ravagé l'accueil du centre des impôts de Bron, dans la périphérie de Lyon.

Selon le ministre, des marques d'effraction ont été constatées sur une porte d'accès, et des produits inflammables retrouvés.

"L'enquête a démarré, les auteurs seront identifiés et ils seront punis sévèrement", a déclaré M. Attal.

L'incendie a ravagé les 250 m2 de l'accueil de l'établissement devant lequel a été écrit au sol "On ira jusqu'à l'Elysée" et s'élève un monticule de matériels de bureau brûlé, a constaté un journaliste de l'AFP.

Un ruban de chantier barrait les portes de verre de l'entrée principale, restées closes et derrière lesquelles s'affairaient des ouvriers. "Je suis écoeuré. C'est révoltant et affligeant mais le service public continue. C'est un devoir et une fierté quel que soit le contexte", a réagi Pascal Rothé, le directeur régional des finances publiques.

L'accueil du public pas envisagé avant l'automne

Le centre va rester fermer quelques jours pour restaurer des bureaux dégradés par les conséquences de l'incendie, mais l'accueil du public n'est pas envisagé avant l'automne, selon M. Rothé.

Interrogé sur les violences dans le contexte de contestation sociale de la réforme des retraites, le ministre a voulu adresser un message de "fermeté absolue".

"J'appelle toutes les formations politiques, toutes les forces sociales à un sursaut pour dénoncer ces violences", a-t-il lancé.

Gabriel Attal a rappelé que jeudi soir à Lyon, un poste de police municipale a été dégradé au cours d'incidents qui ont suivi un rassemblement "contre les violences policières", ainsi qu'une mairie d'arrondissement, lors d'un rassemblement mi-mars contre le projet de réforme des retraites.

"Si ceux qui procèdent à ces violences défendaient vraiment les plus fragiles comme ils le disent, ils ne s'attaqueraient pas aux services publics qui sont là précisément pour accueillir les plus fragiles. Ils ne s'en prendraient pas au portefeuille des Français", les réparations étant payées avec l'argent des impôts, a argué Gabriel Attal.

M.Re avec AFP