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Givors: dix mois de prison avec sursis requis contre l'homme accusé d'avoir agressé le maire

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Le maire avait été agressé en mars 2022 alors qu'il se rendait au domicile de sa mère. Le prévenu assure avoir voulu évoquer un litige avec l'élu.

Dix mois de prison avec sursis ont été requis en ce début de semaine à l'encontre de l'homme accusé d'avoir agressé le maire de Givors l'année dernière. Le prévenu est jugé pour avoir agressé verbalement et physiquement le maire de la commune alors que ce dernier se rendait au domicile de sa mère.

Agressé devant le domicile de sa mère

Les faits remontent au 14 mars 2022. Mohamed Boudjellaba, le maire de Givors, avait été pris à partie par un habitant de la commune alors qu'il se rendait chez sa mère. L'homme l'aurait insulté et menacé de mort, appuyant son front contre celui de l'élu.

Le maire avait alors cherché à se débattre, et les deux hommes s'étaient empoignés avant que la mère du maire ne finisse par les séparer.

L'édile avait écopé de deux jours d'ITT, et onze jours pour son agresseur présumé. Ce dernier avait par ailleurs déposé plainte contre le maire, mais celle-ci avait été classée sans suite.

"On fout la paix au maire"

Lors de l'audience, le prévenu a assuré ne pas avoir eu l'intention d'agresser le maire, mais avoir seulement voulu lui parler. Entrepreneur dans l'immobilier, l'homme est en litige avec la mairie de Givors depuis 2008 au sujet de locaux commerciaux.

Il affirme être tombé par hasard sur le maire et avoir voulu saisir l'occasion pour lui parler de ce litige, alors même qu'il avait essayé de prendre rendez-vous en mairie plus tôt dans la journée, en vain.

Une prise de contact "parfaitement inadmissible" pour l'avocat du maire de Givors, Christophe Bruschi. Ce dernier assure que le prévenu est "un énergumène qui est promoteur immobilier, qui essaie de faire pression sur lui pour avoir un chèque".

"Le maire peut accepter la discussion, le débat, mais pas chez lui", déclare l'avocat au micro de BFM Lyon. "Quand il rentre chez lui pour manger, chez sa maman en plus, il veut qu'on le laisse tranquille. (...) Quelle que soit la raison: peut-être que son litige, il pense avoir raison, il a le droit de penser ça, tout est légitime. Mais on fout la paix au maire, à partir du moment où il est dans sa sphère privée."

Le délibéré de l'audience est attendu ce mercredi 13 septembre.

Lucie Nolorgues avec Laurène Rocheteau