Collonges-au-Mont-d'Or: le maître de salle du restaurant Paul Bocuse prend sa retraite après 45 ans de service

Maître de salle au restaurant Paul-Bocuse depuis 45 ans, Jean-Philippe Merlin a participé à son dernier service ce dimanche 2 février devant des clients admiratifs.

Jean-Philippe Merlin prend sa retraite après 45 ans de "maison". Le maître de salle du restaurant gastronomique Paul Bocuse à Collonges-au-Mont-d'Or (Rhône) a réalisé son dernier service ce dimanche 2 février, coupant ainsi le dernier d'une longue série de poulets.

"J'en ai fait a peu près 5 par jours, multiplié par 50 semaines, multiplié par 45 ans, en gros on est sur 40.000 volailles", a-t-il compté.

Il a pris le temps d'échanger quelques mots avec les divers convives de ces derniers repas. "Je suis rentré le 1er septembre 1980 vous n'étiez pas nés", a-t-il lancé devant des clients hilares.

Certains avaient expressément réservé cette date pour assister à ce moment comme Julien, un trentenaire de Lyon venu avec des amis, qui témoigne auprès de BFM Lyon. "On avait une réservation à une autre date mais en apprenant le dernier jour de Monsieur après 45 ans de maison on s'est dit qu'on souhaitait tout de même participer à cette dernière journée. On a donc décalé pour être là aujourd'hui".

Une transmission de valeurs

Des proches du maître de salle ont également participé à ce dernier service et lui ont rendu un vif hommage. "Dans cette maison, il y a toujours un esprit de transmission, Jean-Philippe a beaucoup transmis à tous les jeunes, tous les maîtres d'hôtel qui sont ici et je pense qu'il va partir mais laisser énormément de choses dans la manière de travailler, dans ses valeurs", retient Rudy, 50 ans, un ami du professionnel attablé.

Il y a plusieurs semaines, peu après l'annonce de la retraite de son chef de salle, le restaurant Paul Bocuse lui avait aussi rendu hommage, le remerciant pour son "incroyable fidélité".

Jean-Philippe Merlin coupant un poulet au restaurant Paul Bocuse lors de son dernier service le 2 février 2025 © BFM Lyon

Jean-Philippe Merlin, qui avait commencé sa carrière comme serveur dans des brasseries était entré à l'Auberge du Pont de Collonges au début des années 80. Sa personnalité collait parfaitement avec le restaurant.

"Je suis quelqu'un d'assez rigoureux je pense parce qu'il faut donner un esprit, l'ADN de la maison par rapport à Monsieur Paul, tout en restant dans un esprit de fête. Monsieur Paul voulait toujours qu'il y ait une rigueur dans le travail, soit, mais il fallait que le client se sente bien et qu'il y ait toujours un atmostphere de fête", nous explique-t-il avant de résumer sa carrière. "Un parcours réussi, une maison qui a pris ma vie, mais que je ne regrette pas".

Alizé Lorion avec Florent Bascoul