RD Congo: un policier tué lors d'affrontements dans le centre du pays

L'attaque d'une ville de la province du Kasaï central en République démocratique du Congo a fait un mort parmi les forces de l'ordre.

Un policier a été tué dans l'attaque d'une ville de la province du Kasaï central, dans le centre de la République démocratique du Congo, par des partisans d'un chef traditionnel tué en août, a appris l'AFP jeudi de sources concordantes.

"Mercredi matin, près de 200 partisans du chef Kamwina Nsapu ont investi et pris le contrôle de la cité de Tshimbulu, après avoir tué un policier, a déclaré jeudi matin au téléphone une religieuse catholique témoin de l'événement.

Opérations de l'armée en cours

"Les assaillants ont quitté la ville vers 19H00 après avoir créé une grande panique. L'armée a repris le contrôle de Tshimbulu vers 23H00", a déclaré un journaliste d'une radio locale joint de Kinshasa par l'AFP.

Interrogé, le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement Lambert Mende a déclaré que "l'armée mène des opérations dans cette zone contre des inciviques, qui se réclament du chef coutumier Kamwina Nsapu", promettant d'apporter d'autres détails sur la base du rapport des Forces armées de la RDC (FARDC).

"Quasiment tous les jeunes ont fuit la cité craignant d'être arrêtés par l'armée. Il y a un gros risque qu'ils aillent grossir les rangs de ce groupe", s'est pour sa part inquiété à l'AFP un prêtre du diocèse de Kananga présent à Tshimbulu. 

Cité agricole et administrative de plus de 150.000 habitants, Tshimbulu est située dans le territoire de Dibaya, à 120 km au sud de Kananga, capitale du Kasaï central, au centre de la RDC.

Affrontements récurrents

Fin septembre, au moins 47 personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité et des partisans se réclamant du chef Kamwina Nsapu pour le contrôle de l'aéroport de Kananga. 

Médecin, le chef Kamwina Nsapu a été tué dans une opération de police le 12 août. Revenu en RDC en avril après avoir habité un certain temps en Afrique du Sud, il a commencé peu après à appeler à l'insurrection et à la "libération du Congo" dans un appel audio qui circule sur les réseaux sociaux.

G.D. avec AFP