L'usage de la peine de mort à son plus haut niveau depuis 25 ans

Une salle d'exécution de la "maison de mort" de la prison de Lucasville, dans l'Ohio. - Caroline Groussain - AFP
1.998. Selon un rapport d'Amnesty International, c'est le nombre de personnes exécutées dans le monde l'année dernière. Une statistique qui est certainement en-deçà de la réalité, compte tenu des difficultés à obtenir des données fiables de pays comme la Chine ou le Yémen.
Trois pays font exploser les statistiques
En 25 ans, c'est la première fois qu'un tel nombre d'exécutions est observé. Selon Amnesty International, cette augmentation soudaine est le fait de trois pays qui ont renforcé leur usage de la peine capitale en 2015. En un an, le Pakistan a exécuté 320 personnes et l'Arabie Saoudite 158 (dont 73 étrangers). Mais le triste record revient à l'Iran qui a mis à mort au moins 977 prisonniers l'année dernière, contre 743 en 2014.
Par rapport à 2014, Amnesty International enregistre une hausse de 54% du nombre d'exécutions. Pourtant, comme l'observe l'association, tout en exécutant plus, le monde a passé un cap historique sur la route de l'abolition globale de la peine de mort.
Une majorité de pays ne la pratiquent plus
C'est une première dans l'Histoire, la majorité des Etats du monde ont aboli, ou n'utilisent plus en pratique la peine capitale. Une étape franchie grâce à l'abolition par le Suriname, Fidji, la République du Congo et Madagascar de la peine capitale, portant à 102 le nombre d'Etat abolitionnistes.
En tout, 140 Etats ont renoncé à la peine de mort. Une grande partie d'entre eux, comme la Russie, le Maroc ou l'Algérie, ont adopté un moratoire sur son utilisation, première étape vers l'abolition. En France, la peine de mort a été abolie en 1981.