Des complices recherchés après le rapt d'une mannequin britannique en Italie

Portrait de Pawel Lukasz Herba diffusé par la police italienne - Handout / Polizia di Stato / AFP
La police italienne recherchait dimanche de possibles complices, dans l'enquête sur l'enlèvement d'une mannequin britannique séquestrée une semaine en juillet par un Polonais qui envisageait de la vendre aux enchères comme esclave sexuelle sur Internet.
La victime, qui a regagné dimanche la Grande-Bretagne, avait été attirée le 11 juillet à une fausse séance de photos près de la gare centrale de Milan, où elle avait reçu une injection de kétamine, un analgésique pour animaux utilisé comme stupéfiant.
"Quelqu'un portant des gants noirs est arrivé derrière moi et a mis une main sur mon cou et l'autre sur ma bouche, tandis qu'un deuxième (...) m'a injecté quelque chose dans le bras droit", aurait déclaré la jeune femme, citée par le quotidien Il Corriere della Sera.
Son ravisseur et un complice l'auraient transportée dans le coffre d'une voiture de Milan vers une maison de campagne située dans le village de Borgial, dans la région du Piémont, où elle a été détenue pendant une semaine. Le 17 juillet, son ravisseur l'a finalement ramenée à Milan et l'a relâchée près du consulat britannique avant d'être arrêté.
Vente aux enchères ou rançon?
La police a confirmé qu'elle recherchait au moins un autre homme après l'arrestation de Lukasz Pawel Herba, qui a été inculpé pour avoir organisé l'enlèvement. Selon des médias italiens citant des documents de la police ayant fuité, la jeune femme de 20 ans aurait déclaré aux enquêteurs avoir vu deux hommes et eu connaissance de trois autres, dont elle n'aurait toutefois jamais vu le visage.
Les enquêteurs n'ont pas pu déterminer si Lukasz Pawel Herba avait réellement tenté de vendre sa victime aux enchères sur Internet, comme il l'a indiqué lors de son interrogatoire, ou s'il s'agissait d'une menace destinée à extorquer 300.000 euros en Bitcoins à l'agent du mannequin et à sa famille.