Etats-Unis: une professeure suspendue après avoir animé un podcast prônant le suprémacisme blanc

Image d'illustration - AFP
Une professeure de sciences humaines d'un collège en Floride a été suspendue après la publication d'une enquête du Huffington Post révélant que la jeune femme de 25 ans animait un podcast prônant notamment le nationalisme blanc.
Sous le pseudonyme "Tiana Dalichov", Dayanna Volitich faisait part de ses idées politiques dans une émission intitulée "unapologetic", ("qui ne s'excuse pas"). Elle se vantait notamment de propager son idéologie en milieu scolaire, sans se préoccuper des remarques des parents d'élèves.
"L'enseignante a été retirée de sa salle de classe et une enquête est en cours", a déclaré le Citrus County School District, le district scolaire dans lequel elle travaille, refusant de divulguer plus d'informations jusqu'à ce que l'enquête soit terminée.
Dans un podcast daté du 26 février, l'un de ses invités avait notamment critiqué la diversité dans les écoles, rejetant l'idée qu'"un enfant du Nigeria et un enfant qui vient de Suède soient censés apprendre exactement la même chose" et avoir le "même QI". Selon le Huffington Post, Dayanna Volitich, avait alors abondé en soutenant que la "science" avait déjà prouvé que des "races" étaient plus intelligentes que d'autres.
Dans le même épisode, lorsque cet invité avance que les suprémacistes blancs devraient "infiltrer" les écoles publiques et devenir professeurs, elle le soutient à nouveau, ajoutant même: "soyez discrets et venez prendre la relève".
Une "satire politique"?
Sur les réseaux sociaux, la professeure exprimait également ses points de vue. Le 5 février dernier, elle écrivait ainsi sur Twitter: "ce n'est pas être suprémaciste ou haineux que de préférer son peuple aux autres".
Dans un communiqué diffusé dimanche par l'avocat de la professeure et rapporté par NBC, cette dernière n'a pas nié animer le podcast. Mais elle soutient avoir employé "la satire politique et l'exagération" pour "attirer des auditeurs" et susciter un débat. Elle réfute néanmoins les accusations associant ses opinions politiques au nationalisme blanc.