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Deux Chinois enlevés dans le sud-ouest du Pakistan

Des soldats pakistanais montent la garde après l'enlèvement d'un couple de Chinois à Quetta, dans le sud-ouest du Pakistan, le 24 mai 2017

Des soldats pakistanais montent la garde après l'enlèvement d'un couple de Chinois à Quetta, dans le sud-ouest du Pakistan, le 24 mai 2017 - BANARAS KHAN, AFP

Deux Chinois travaillant au Pakistan ont été enlevés mercredi, ont indiqué la police et un média officiel chinois, un enlèvement qui risque de soulever des craintes sécuritaires alors que la Chine projette d'investir plus de 50 milliards de dollars au Pakistan.

Ils ont été kidnappés par des inconnus armés dans le sud-ouest du pays, à Quetta, capitale de la province instable du Baloutchistan qui est stratégique pour le corridor économique sino-pakistanais (CPEC), et où sévissent des groupes islamistes et séparatistes. Le rapt n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.

A l'heure du déjeuner, "ils ont été poussés dans un véhicule non immatriculé par trois inconnus", a indiqué à l'AFP un haut responsable de la police locale, Atizaz Goraya. Une autre Chinoise a réussi à s'enfuir, et un passant a été blessé par balle.

"Le chauffeur est sorti et il m'a tiré dans le pied"

"Je me suis arrêté pour observer mais ils avaient déjà poussé la femme dans la voiture et ils étaient en train de pousser un homme,. Je me suis précipité, je leur ai demandé ce qu'ils faisaient, et ils m'ont dit qu'ils faisaient partie de la branche anti-criminalité de la police, et qu'ils les emmenaient pour les interroger. Je leur ai dit de ne pas maltraiter les gens, mais le chauffeur est sorti et il m'a tiré dans le pied", a raconté Muhammad Zahir, le passant blessé lors du rapt.

L'agence de presse chinoise Xinhua a confirmé l'enlèvement. Le numéro deux de l'ambassade de Chine au Pakistan, Lijian Zhao, a indiqué à l'AFP que l'ambassade travaillait à leur libération. Il a ajouté que les deux victimes étudiaient l'ourdou, langue nationale pakistanaise, dans un centre de langue. La police locale avaient auparavant indiqué qu'ils enseignaient le mandarin à Quetta.
G.D. avec AFP