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Covid-19: le parcours du combattant d'un Franco-Australien pour rejoindre ses proches

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Depuis le début de la pandémie, l'Australie est l'un des pays qui a imposé les règles les plus drastiques afin d'accéder à son territoire.

En matière de lutte contre le coronavirus, l'Australie a voulu frapper fort et rapidement. A l'échelle des différents États du pays, la fermeture des frontières internes a été vite décrétée tout comme l'instauration de couvre-feu dans plusieurs villes. D'importantes métropoles telles que Melbourne sont ainsi restées confinées durant trois longs mois.

A l'échelle nationale, une fermeture des frontières a vite été décidée, tout comme une réduction des vols en provenance de l'étranger. Dans les faits, les Australiens ne pouvaient quitter l'île qu'en échange d'une dérogation, refusée dans 75% des cas.

Arrivée en Allemagne deux jours avant le décollage

C'est d'ailleurs cette dernière mesure qui est à l'origine du parcours du combattant qu'a dû suivre James (nom d'emprunt), un Franco-Australien qui a souhaité retrouver sa famille de l'autre côté de la planète. Auprès de BFMTV, ce dernier a détaillé le long voyage qui lui a été imposé avant de pouvoir retrouver ses proches.

Dans un premier temps, James a dû se rendre à Francfort, en Allemagne, deux jours avant le départ de son vol afin d'y passer un premier test covid-19.

"C’est un centre certifié à l’aéroport de Francfort qui envoyait directement le résultat au gouvernement australien, et directement à la compagnie aérienne", détaille-t-il.

Dans l'attente du décollage, l'homme était ensuite hébergé dans un hôtel choisi par les autorités australiennes. Là, des repas lui sont livrés jusqu'au jour du départ, où les voyageurs sont appelés à se rendre à l'aéroport quatre heures plus tôt.

Un vol encadré

Retour à l'aéroport allemand, trois jours après son arrivée dans la ville. Là, l'enregistrement des passagers est extrêmement encadré: "Il y avait les gens du gouvernement australien qui étaient déjà là pour cocher tous nos noms sur une liste. Ils ont pris notre température", se rappelle James.

Durant le vol, l'ensemble de l'équipage de l'avion est protégé de la tête aux pieds afin d'éviter tout risque de contamination. Arrivés sur le sol australien, les passagers sont de nouveau soumis à un nouveau test Covid-19. "C’est un test gorge et nez, on est testés devant tout le monde."

Quatorzaine à l'arrivée en Australie

Puis, commence un confinement de quatorze jours, condition sine qua non demandée par les autorités locales afin de pouvoir pénétrer sur le sol australien. Pour James, qui est toujours en quarantaine actuellement, l'isolement se fait dans un hôtel de nouveau imposé par le gouvernement.

"Il y a du thé, café, lit, eau dans le frigo, une salade pour le déjeuner", explique-t-il, détaillant ses conditions de vie.

L'isolement n'est d'ailleurs pas la seule règle imposée. James doit porter durant ces deux semaines un bracelet qui envoie en permanence des informations dont sa température, sa quantité d’oxygène dans le sang, son rythme cardiaque ou encore le rythme de respiration, soit autant d'informations censées prévenir des premiers symptômes du coronavirus. Les contrevenants à cette règle se risquent à une contravention de 30.000 euros et six mois de prison.

A date, l'épidémie de coronavirus semble circonscrite sur le territoire australien puisque selon les derniers chiffres, seuls 8 nouveaux cas quotidiens ont été recensés. Dans certains États dont l'Australie-Occidentale, où des festivals sans masque ont été organisés, aucune nouvelle contamination n'est recensée.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV