La France retire une centaine de soldats du Mali

La France a engagé le retrait de ses troupes du Mali, mais a proposé de laisser en place une "force permanente". - -
Trois mois après le début de son intervention militaire au Mali, la France procède à son premier retrait de troupes. Les premières unités de l'armée française, soit une centaine d'hommes, ont été désengagées du Mali et sont arrivées lundi à Paphos, à Chypre, a annoncé mardi matin à Paris l'état-major des armées.
Le calendrier s’est semble-t-il légèrement accéléré, puisque le Premier ministre Jean-Marc Ayrault évoquait un début de retrait "à partir de fin avril".
Objectif: une élection présidentielle en juillet
Avec ce retrait, la France souhaite montrer qu’elle entend passer au plus vite le relais aux forces africaines pour assurer la sécurité du Mali. Et, selon le président François Hollande, il ne devrait plus rester en juillet qu'environ 2.000 militaires français dans le pays, contre 4.000 actuellement.
Juillet, c'est la date à laquelle Paris exige la tenue d'élections présidentielle et législatives au Mali. Une date sur laquelle le chef de l'Etat se veut "intraitable".
Vers une force permanente de 1.000 hommes
Après avoir martelé que ses soldats n'avaient pas vocation "à rester durablement au Mali", Paris a proposé à l'ONU et au gouvernement malien de maintenir une "force d'appui" d'un millier d'hommes dans le pays. Une force "permanente", selon Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, "pour lutter contre le terrorisme".
Cette force serait "parallèle" à celle que les Nations unies souhaitent mettre en place pour prendre le relais des troupes françaises et de la Misma, la force des pays de l'Afrique de l'Ouest, pour stabiliser le Mali.
Elle devrait être constituée d'un millier d'hommes équipés d'hélicoptères, capables d'intervenir rapidement en soutien des casques bleus en cas d'attaques des islamistes.