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Mali

Affrontements au Mali : les jihadistes lourdement armés

Des images obtenues par l'AFP le 18 janvier, et montrant des rebelles à bord d'un blindé.

Des images obtenues par l'AFP le 18 janvier, et montrant des rebelles à bord d'un blindé. - -

Les groupes jihadistes combattus notamment par les armées française et malienne seraient lourdement armés, selon des documents obtenus par "Le Parisien".

Les affrontements se poursuivent au Mali, entre une armée malienne entachée par des accusations d'exactions, une armée française assez isolée, et des groupes jihadistes bien équipés en matériel de guerre.

Les rebelles posséderaient en effet plusieurs dizaines de blindés, notamment des chars PT-76 d'origine soviétique, selon Le Parisien, qui s'est procuré des photos satellites et des clichés pris par les services de renseignements occidentaux.

Ces armes ont des origines diverses, mais une partie proviendrait du gigantesque arsenal libyen laissé à l'abandon après la chute du général Kadhafi, selon des experts.

Raids français menés sans relâche

Outre les blindés d'assaut, "les jihadistes disposent aussi de camions lance-roquettes, de mitrailleuses lourdes soudées sur des pick-up, de canons sans recul, de mortiers, de lance-roquettes portables (RPG) et d’une quantité industrielle d’explosifs en tous genres", détaille Le Parisien.

Une artillerie lourde, certes, mais qui doit faire le poids face à des raids aériens français menés sans relâche depuis quatorze jours. Autre preuve de l'affaiblissement jihadiste, l'un des trois groupes armés islamistes qui occupent le Nord-Mali, Ansar Dine, s'est scindé en deux jeudi, une partie de ses membres appelant à "une solution pacifique".

L'intervention militaire au Mali est cependant loin d'être terminée, comme le confirme à BFMTV.com Philippe Hugon, spécialiste géopolitique de l'Afrique : "La France est partie pour un très long combat. Il faut s'assurer que les frontières sont bien fermées, afin que les islamistes ne puissent pas être approvisionnés en armes et en vivres, et ensuite, quand les grandes villes seront libérées, il faudra garantir sur place la stabilisation et la reconstruction du pays."

A. G.