3 enfants se noient sur une plage de Tahiti

Les jeunes victimes, dont un frère et une soeur, sont morts noyés samedi en bordure d'une plage de la commune de Mahina au nord de Tahiti.

Trois enfants âgés de 3, 4 et 5 ans sont morts noyés samedi en bordure d'une plage de la commune de Mahina au nord de Tahiti, a-t-on appris auprès du procureur de la République de Polynésie.

"Ils ont été retrouvés, flottants, par des pécheurs aux alentours de 17 heures - 17h30", a indiqué le procureur José Thorel.

Les jeunes victimes, dont un frère et une soeur, étaient en arrêt cardio-respiratoire lorsqu'elles ont été prises en charge par les secours. Leur mort a été constatée deux heures plus tard à l'hôpital du Taaone où elles avaient été transférées. Le parquet de Papeete a ouvert une enquête qui a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie. Les proches des enfants seront également auditionnés: "le délaissement de mineurs et-ou l'homicide involontaire par imprudence ou négligence" pourraient être retenus à l'encontre des représentants légaux. 

"Nous devons déterminer les raisons pour lesquelles ces enfants se sont retrouvés seuls, dans l'eau, si jeunes", a ajouté le procureur de la République.

Lors d'une fête traditionnelle locale

Dans la journée de dimanche, "un scanner total des corps a été effectué" par un médecin légiste, a indiqué José Thorel. "Il n'y a aucune trace de violence. En revanche, les poumons étaient remplis d'eau", a précisé le magistrat. Les jeunes victimes participaient dans l'après-midi de samedi avec leurs proches à la clôture du mini Heiva, une fête traditionnelle locale, qui a rassemblé des centaines de personnes dont de nombreux enfants.

Selon les premiers éléments de l'enquête, les trois petits ont échappé à la vigilance de leurs parents durant une dizaine de minutes. Les adultes "les ont cherchés dans le mauvais sens et, à cet endroit, le bord de mer n'est pas visible du lieu où se déroulait la fête. Le drame a été extrêmement rapide", a ajouté le procureur de la République. Pour l'heure, rien indique qu'il y a eu défaut de surveillance de la part des parents. Dans un communiqué diffusé lundi à Paris, la ministre des outre-mer, George Pau-Langevin, a exprimé sa "profonde émotion" et adressé ses condoléances aux familles des victimes.

la rédaction avec AFP