Reconfinement: les propositions de la CCI Hauts-de-France "pour permettre le travail"

"Un nouveau confinement total serait le coup de grâce pour l'économie". Pour éviter cette "catastrophe", Philippe Hourdain, président de la CCI des Hauts-de-France, a soumis huit mesures, conçues avec le professeur en santé publique du CHU de Lille Philippe Amouyel.
Dans une tribune parue dimanche dernier, ce dernier avait plaidé pour un "un reconfinement éco-compatible", moins strict qu'au printemps, axé sur le travail au dépens des interactions sociales.
Ces mesures "sont très strictes mais elles permettent d'avancer, elles permettent le travail", a résumé Philippe Hourdain, invité de Bonjour Lille ce mercredi.
Le détail des huit mesures
Il propose ainsi de maintenir les écoles, collèges et lycées ouverts, mais de mettre en place des cours à distance pour l'enseignement supérieur. Les transports en commun doivent aussi être maintenus mais avec des horaires de travail étalés.
Concernant les entreprises, Philippe Amouyel et Philippe Hourdain préconisent de les laisser ouvertes tandis que les commerces pourraient ouvrir avec des horaires régulés et des protocoles sanitaires stricts.
Des bars et restaurants ouverts?
Les deux recommandent par ailleurs d'annuler toutes les réunions publiques et privées, de limiter l'amplitude horaire de sortie et que tous les Français téléchargent l'application Tous Anti-Covid.
"Il faut maintenir les commerces, on ne peut pas les arrêter", a martelé le président de la CCI des Hauts-de-France, qui croit également possible un maintien des bars et restaurants "à condition qu'ils soient exemplaires et très stricts".
Préserver la période de Noël
"La fatigue et la résilience atteint son maximum, aussi bien dans les hôpitaux que dans les entreprises. Vivre toujours dans la crainte et porter à bout de bras une entreprise qui tourne très difficilement, ça a ses limites", prévient Philippe Hourdain.
Selon lui, ses huit mesures permettraient par ailleurs de préserver la période de Noël, où "beaucoup de commerçants et d'entreprises font 30% de leur chiffre". "Si à Noël, nous sommes confinés, c'est une catastrophe économique, sociale et familiale", a-t-il prévenu.