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Pourquoi la tornade de Bihucourt n'est pas reconnue comme une catastrophe naturelle

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La préfecture du Pas-de-Calais explique que les dommages engendrés par les vents violents d'une tornade sont couverts par l'assurance "tempête, grêle et neige" des contrats d'assurance.

La tornade qui a touché la commune de Bihucourt le 23 octobre dernier, ne sera pas reconnue "catastrophe naturelle".

La préfecture du Pas-de-Calais ne juge pas nécessaire cette reconnaissance et évoque des "vents violents". Selon elle, les dommages causés par ces derniers sont couverts par l'assurance "tempête, grêle et neige" garantie par les contrats d'assurance.

L'autorité départementale estime donc que les sinistrés pourront être dédommagés sans que l'État n'ait besoin d'intervenir, l'état de catastrophe naturelle permettant une meilleure prise en charge par les assurances. L'utilité de la reconnaissance d'état de catastrophe naturelle est justement de permettre d'indemniser les dommages non inclus dans les contrats.

90 maisons touchées

Le 23 octobre dernier, une tornade a parcouru au moins 147 kilomètres entre la Somme, le Hainaut belge, le Nord mais également le Pas-de-Calais. Dans ce dernier département, des rafales de vent pouvant atteindre jusqu'à 270 km/h ont traversé 20 kilomètres, dont la commune de Bihucourt.

La tornade a fait d'importants dégâts dans cette commune qui a été privée d'eau et d'électricité pendant un moment. En tout, 90 maisons ont été touchées par les intempéries, et 48 sont totalement inhabitables. Entre 150 et 200 habitants étaient à reloger.

"Toutes les tuiles sont parties, dans notre pièce principale, on n'a plus de toit, on a plus de baie-vitrée... À l'intérieur, ça s'est écroulé, il y a de la laine de verre partout", avait témoigné une riveraine au micro de BFMTV.

Situation similaire à Hautmont

Les habitants s'attendaient donc à la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, au vu de tous ces dégâts. Mais en 2008 déjà, une tornade avait touché la ville d'Hautmont (Nord). Trois personnes étaient mortes, d'autres avaient été blessés et de nombreux logements avaient été endommagés.

L'état de catastrophe naturelle avait été reconnu à l'époque mais seulement pour les coulées de boue et glissements de terrain, des faits non pris en compte par les contrats d'assurance d'après la préfecture.

Hamza Ouarb avec Marine Langlois