Inondations dans le Pas-de-Calais: sept maisons sinistrées rachetées dans le cadre du fonds Barnier

La Communauté d'agglomération du pays de Saint-Omer a signé le rachat de sept maisons en zone inondable. Elle sera ensuite remboursée par l'État dans le cadre du fonds Barnier. L'objectif est de permettre aux habitants d'obtenir un nouveau départ le plus rapidement possible.

Un nouveau départ pour sept familles. La communauté d'agglomération de Saint-Omer (CAPSO) a signé ce lundi 23 septembre le rachat de sept nouvelles maisons de l'Audomarois, sinistrées des inondations qui ont touché le Pas-de-Calais en début d'année et fin d'année dernière.

La communauté d'agglomération sera ensuite remboursée pour ces rachats par l'État dans le cadre du fonds Barnier.

L'objectif de ces rachats, situés à Blendecques, Arques et Clairmarais, est de donner aux habitants la possibilité d'un nouveau départ la plus rapide possible.

"Ce que je signe aujourd'hui, les fonds sont débloqués dans les 15 jours", explique Joël Duquenoy, président de la CAPSO, au micro de BFM Grand Lille. "Ensuite, dans 15 jours, trois semaines au maximum, les sinistrés ont l'argent pour réinvestir ou choisir une autre destination. Soit dans les communes voisines - je m'aperçois qu'ils essaient de trouver - mais surtout, plus en zone inondable."

Les sinistrés loin des zones inondables

Stéphane Grotte fait partie des sinistrés dont la maison a été rachetée ce lundi. Inondée le 6 novembre 2023, sa maison, située à Arques, est devenue inhabitable, avec des infiltrations d'eau qui avaient atteint jusqu'à 1,20 mètre. Aujourd'hui, il doit encore récupérer ses dernières affaires, avant de rendre définitivement ses clés.

"J'ai commencé à tout descendre de l'étage. Je vais trier, regarder ce que je peux encore sauver. Et sinon, ce sera tout à la déchetterie", déclare-t-il.

L'argent du rachat de la maison, qui sera détruite dans les trois ans à venir, va permettre à Stéphane de prendre un nouveau départ avec sa femme. S'il ne sait pas encore exactement vers quelle commune se tourner, certains points seront toutefois déterminants.

"On ne veut plus de cours d'eau tout près de la maison, surtout pas dans une zone inondable", affirme-t-il. "Après, il faut se réfugier sur tout ce qui est un peu les 'monts', donc Helfaut. On aime bien les Flandres aussi.

Une dizaine de maisons de l'Audomarois ont déjà été rachetées, et de nouvelles signatures sont attendues dans les prochaines semaines. Une cinquantaine d'autres dossiers de rachats sont actuellement étudiés par la Communauté d'agglomération du pays de Saint-Omer.

Florine Kurek avec Laurène Rocheteau