Grève du 7 février: des dizaines de milliers de manifestants dans le Nord-Pas-de-Calais, la mobilisation en baisse
Mettre la pression sur le gouvernement. C'était l'objectif des Nordistes qui se sont massés dans les rues ce mardi pour le troisième épisode de mobilisation nationale contre le projet de réforme des retraites.
À Lille, environ 55.000 personnes ont battu le pavé, si l'on se fie au décompte des syndicats. D'après les forces de l'ordre, le nombre de manifestants se situe davantage autour de 9500 personnes.
Enseignants, postiers, lycéens, soignants... tous les profils étaient représentés. Certains ont joué la carte de l'humour pour dénoncer le report de l'âge légal à la retraite. "Mille bornes, tous les coups sont permis!, pouvait-on lire sur une pancarte dans le cortège. Mille et une façons de faire un 49.3."

Des manifestations à Calais et Arras
Du côté de Calais, entre 3500 et 5000 personnes ont manifesté leur mécontentement dans les rues ce mardi, le chiffre variant selon les sources.
À Arras, les syndicats ont recensé près de 4000 personnes. "Métro, boulot, tombeau", dénonçait notamment un manifestant sur une pancarte.
Des cortèges ont également parcouru les rues de Béthune et Boulogne-sur-Mer.
Un nouvel épisode samedi
Globalement, ces chiffres reflètent un léger infléchissement de la participation aux cortèges dans le Nord et le Pas-de-Calais par rapport à la semaine dernière. A Lille, 15.000 manifestants avaient participé au mouvement du 31 janvier selon la préfecture. Ils étaient 70.000, d'après la CGT. Cette tendance à la baisse s'observe également à l'échelle nationale.
"La mobilisation se maintient. On est un peu moins que la semaine dernière, mais bon, on est revenus au même niveau que le 19 janvier", admet Serge Piednat, secrétaire général de l'Union locale CGT d'Arras, au micro de BFM Grand Lille.
En cause, selon l'intéressé, les pertes de salaire induites par les journées de grève. Pour "beaucoup de camarades qui travaillent dans les usines aux alentours et qui sont payés au Smic", un dilemme se pose.
La prochaine manifestation étant fixée ce samedi, les travailleurs s'exposant à des pertes de salaire seront de fait moins nombreux. La mobilisation dans les rues du Nord et du Pas-de-Calais pourrait ainsi gagner en intensité.