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Les professionnels de l'esthétique demandent à Bruno Le Maire la réouverture de leurs instituts dans les "plus brefs délais"

Les instituts d’esthétique et de soins plaident leur cause auprès du gouvernement pour leur réouverture

Les instituts d’esthétique et de soins plaident leur cause auprès du gouvernement pour leur réouverture - YASSER AL-ZAYYAT

Dans une lettre adressée à Bruno Le Maire, les instituts d’esthétique, de soins et les parfumeurs réclament leur réouverture aussi vite que possible pour éviter une catastrophe économique.

Après les libraires, les magasins de jouets, les instituts d’esthétique et de soins craignent de voir les fêtes de fin d'année leur passer sous le nez. Ces commerces réalisent une partie importante de leur chiffre d’affaires durant les deux derniers mois de l’année.

Dans un courrier adressé à Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances, et dont BFMTV a obtenu une copie, leurs représentants (Fédération des Entreprises de la beauté, Confédération Nationale de l’Esthétique Parfumerie et Fédération Française de la Parfumerie Sélective), plaident leur cause pour une réouverture "dans les plus brefs délais". Ces trois organisations représentent 90% de ces professions.

Nous sommes conscients de la gravité de la situation dans les hôpitaux mais conscients également que l’on ne peut pas tuer l’économie d’un pays et désespérer des chefs d’entreprises qui se remettaient à peine du premier confinement", expliquent les trois organisations professionnelles.

"Click and collect" et ventes en ligne

En plus des mesures sanitaires mises en place en mai dès le déconfinement, elles proposent des mesures encore plus strictes. La jauge des établissements pourrait ainsi être portée à 10m² disponibles par client, même si cela risque de réduire les capacités d'accueil.

La fréquentation des points de vente pourrait également être diluée en augmentant les plages d’ouvertures des commerces, avec l’ouverture le dimanche et durant la pause déjeuner, voire plus tôt et/ou plus tard le soir", suggèrent ces professionnels.

Enfin, ces professionnels s'engagent "à promouvoir l’application TousAntiCovid auprès de nos clients et consommateurs".

Le courrier explique aussi que dans leur activité, "ni le 'click and collect' ni les ventes en ligne ne peuvent suffire à compenser la fermeture de nos points de vente et d’accueil (...). Et pour les soins d’esthétique et de bien-être, bien évidemment, la digitalisation n’est pas une option". "Ces mesures sur le très court terme ne nous empêchent pas sur un temps plus long de réfléchir ensemble à la transformation numérique de nos entreprises", peut-on également lire.

Hier, Alain Griset, ministre délégué auprès du ministère de l'Économie, des Finances et de la Relance, a annoncé le lancement d'une plateforme d'aide aux commerçants pour les aider dans la transformation numérique de leur activité.

Pour argumenter leur demande, les signataires de la lettre mettent en avant la perte de chiffre d'affaires de leur activité depuis le printemps dernier, le risque de devoir rompre des contrats notamment avec des apprentis et la perte sèche de certains produits commandés pour les fêtes.

Pour les parfumeurs, "les produits sont déjà rentrés en stock à plus de 80%, et 50% de ces produits comme les coffrets sont strictement saisonniers et ils ne pourront pas faire l’objet de retour et être vendus à leur prix dès janvier".

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco